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On avait presque oublié les masques, passes sanitaires et autres tests PCR… Et voici qu’en plein été, le nombre de cas de Covid en France semble repartir à la hausse. Dans son dernier bulletin daté du 1er août, Santé publique France fait en effet état d’une augmentation de 26 % des passages aux urgences pour des suspicions de cas de Covid durant la semaine du 24 au 30 juillet. Cela concerne toutes les classes d’âge.
Le responsable de ce début d’emballement des contaminations serait un sous-variant d’Omicron au nom de code EG.5.1, que les chercheurs italiens qui l’ont identifié ont baptisé Eris. Cette souche est majoritairement présente en France métropolitaine puisqu’elle a été détectée dans 35 % des analyses, indique la base de données Gisaid dédiée au suivi du Covid. « Ce nouveau variant semble s’imposer dans plusieurs pays d’Europe, dont la France, mais aussi aux États-Unis et en Asie », avance ainsi Antoine Flahault, directeur de l’Institut de santé globale de l’université de Genève. Outre-Atlantique, il représente 17 % des nouvelles contaminations recensées.
Des symptômes similaires à ceux d’Omicron
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) vient d’ailleurs de placer ce nouveau variant « sous surveillance étroite ». En effet, « plus avantagé d’un point de vue de la transmission, ce sous-variant l’est aussi du point de vue de l’échappement immunitaire », explique au Figaro Mircea Sofonea, épidémiologiste et maître de conférences à l’université de Montpellier. Plus rassurant, les symptômes des personnes contaminées par Eris sont similaires à ceux d’Omicron, à savoir « mal de gorge, de tête, nez bouché, extinction de voix, éternuement, douleurs musculaires et peu de cas d’essoufflement ou de fièvre ont été recensés. C’est une virose respiratoire classique du Covid », détaille l’épidémiologiste genevois.
Le fait que le nouveau variant résiste mieux aux anticorps, grâce à sa mutation, présente un double risque, car les Français perdent aussi progressivement l’effet de leurs vaccins ou de leurs précédentes contaminations et sont moins attentifs à la transmission de la maladie. Ce sont donc les prochains mois qui inquiètent les spécialistes. À l’instar du professeur Philippe Amouyel, épidémiologiste et praticien hospitalier au CHU de Lille, qui interroge : « Que ferons-nous quand le taux d’immunité baissera et que les conditions météorologiques seront un peu plus humides et plus favorables au virus, probablement à la rentrée ou en hiver ? »
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