CAC 40 : Les IPC américains rassurent, sans enthousiasmer les salles des marchés

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Au cœur d’une phase de congestion élargie, et donc non sans une certaine volatilité, le CAC 40 est parvenu à gagner 1,52% à 7 433 points jeudi, en s’appuyant sur les données relativement rassurantes sur l’inflation américaine. Point d’orgue statistique jeudi, les prix à la consommation ont grignoté 0,2% en juillet, conformément aux attentes, que ce soit pour l’assiette de produits la plus large ou les données corrigées des éléments volatils. Sur un an, les prix progressent de 3,2%. Pas de quoi alimenter davantage le moulin des membres les plus hawkish de la Fed.

L’outil CME FedWatch attribut désormais 89% de probabilités au scénario d’une pause à l’issue du FOMC de septembre.

« La dynamique de désinflation est en train de changer de nature : c’est essentiellement l’énergie qui a fait baisser l’inflation au premier semestre mais c’est l’inflation sous-jacente (le logement et dans une moindre mesure les transports) qui va baisser au deuxième semestre. L’inflation totale pourrait connaitre une période de relative stabilité autour des niveaux actuels, la baisse de l’inflation sous-jacente contrecarrant des effets de base ‘prix à la pompe’ nettement favorables », avance Bastien Drut, Responsable des Études et de la Stratégie de CPR AM.

Pour être complet sur le plan statistique, concernant l’emploi, autre baromètre particulièrement surveillé par la Fed, les opérateurs auront noté la hausse, supérieure de 17 000 par rapport au consensus, des nouvelles inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage.

Côté valeurs, le luxe était à l’honneur après la décision de la Chine de lever l’interdiction sur les voyages en groupe dans plus de 70 pays, dont les États-Unis. Hermès et LVMH ont gagné plus de 3% tandis que Kering s’est apprécié de 2,2% à la clôture jeudi soir. TotalEnergies (+1,3%) a également contribué à l’ascension du marché parisien, dans le sillage de la récente remontée des cours pétroliers.

De l’autre côté de l’Atlantique, les principaux indices sur actions, s’ils ont clôturé dans le vert, l’ont fait loin de leurs points hauts de séance jeudi, à l’image du Dow Jones (+0,15%) et du Nasdaq Composite (0,12%). Le S&P500 (+0,03%) a fini sur une note étale.

Un point sur les autres classes d’actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0995$. Le baril de WTI, l’un des baromètres de l’appétit pour le risque sur les marchés financiers, s’échangeait autour de 82,40$.

A l’agenda ce vendredi, à suivre en priorité outre Atlantique, les prix à production à 14h30 et les données préliminaires de l’indice de confiance des consommateurs (U-Mich) à 16h00.

A noter la fermeture de Tokyo ce 11 août, en raison d’un jour férié (Jour de la Montagne).

ELEMENTS GRAPHIQUES CLES

La sortie de figure de congestion le vendredi 21 juillet a été contrariée par deux fois, le 26 juillet, sur gap ample, et sur l’ensemble de la semaine passée, sur rupture de moyenne mobile courte. Le message haussier en a momentanément perdu son sens. On surveillera toute formation (et confirmation en fin de séance) d’un gap baissier. Nous avons assisté mardi en clôture à la redite parfaite de la bougie du 02 août, soit un doji d’école à ombres allongées, marqueur d’indécision nerveuse en cœur de figure élargie de consolidation.

Jeudi 10 août, l’indice tricolore est venu se confronter à la borne haute d’un diamant plus large, dont la validité va être testé ce vendredi. Toute configuration en harami, par exemple, serait riche d’enseignements.