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Le rythme ralentit. Dans un contexte économique tendu, caractérisé par une inflation qui reste élevée et des taux directeurs qui continuent d’augmenter (la BCE les a de nouveau relevés de 0,25 point en juillet), la croissance annuelle des crédits bancaires aux sociétés non financières (SNF) est tombée de 5,2 % en mai à 4,4 % en juin, d’après des données publiées par la Banque de France ce jeudi.
Cette croissance reste néanmoins « significative », selon l’institution financière. Elle est soutenue par la composante investissement des entreprises. Les crédits d’équipements, notamment, demeurent en hausse de 8 % sur un an, comme au mois de mai.
Des taux d’intérêt qui grimpent
Ce ralentissement de la croissance peut s’expliquer par la hausse continue des taux d’intérêt . Les entreprises semblent être plus réticentes à recourir au crédit à cause de l’augmentation de leurs coûts d’emprunt. Le taux d’intérêt moyen pour un prêt bancaire s’élevait à 4,33 % en juin, soit une augmentation de 20 points de base par rapport à mai.
La facture demeure plus élevée pour les petites et moyennes entreprises , avec un taux moyen de 4,78 %, contre 3,84 % pour les grandes entreprises. Le ralentissement de la croissance du crédit est ainsi plus prononcé pour les PME (+ 3 %, contre 3,7 % en mai).
Malgré la hausse des coûts du crédit, les entreprises gardent néanmoins de l’appétit pour la dette bancaire. Selon des chiffres publiés la semaine dernière, 8 % des TPE et 20 % des PME déclarent avoir fait une demande de crédit d’investissement au cours du deuxième trimestre. Et elles s’avèrent plutôt bien servies, avec respectivement 87 % et 97 % des demandes satisfaites.
Des variations selon les secteurs
Si les coûts augmentent pour tout le monde, la dynamique du crédit varie cependant selon les secteurs. Les encours continuent de croître fortement dans les activités de conseil et de services aux entreprises (+11,9 %). Cette croissance accélère même dans l’immobilier (+ 7,9 %) ou encore dans l’agriculture et la pêche (+ 5,3 %).
Elle ralentit sérieusement en revanche dans les activités industrielles (+ 1,6 %). Enfin dans le secteur de l’hébergement et de la restauration, qui avait largement bénéficié des prêts garantis par l’Etat lors de la crise Covid, le désendettement se poursuit, avec une baisse de 1,9 % des encours par rapport à la même période l’an dernier.
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