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Le Coq Sportif a doublement célébré la journée de l’olympisme, vendredi dernier. D’abord en apprenant que son fief de Romilly-sur-Seine verra passer la flamme olympique, et, surtout, en inaugurant l’extension de son usine historique dans la cité de l’Aube. Un bâtiment éco-conçu de 3.300 m2 adossé au site originel de la marque, qui lui permettra de doubler sa surface de production et d’embaucher 60 personnes supplémentaires d’ici à fin 2024. Celles-ci devront en particulier assurer la conception et la fabrication des tenues officielles des équipes de France olympiques et paralympiques pour les Jeux de Paris.
Car si Le Coq avait ce projet d’extension (d’une facture finale de 13,5 millions d’euros) dans les cartons depuis un moment, il a pu le concrétiser grâce à sa désignation comme fournisseur des Bleus depuis 2021.
« Cela a été un moteur puissant qui a permis à beaucoup de partenaires, banques et collectivités, de nous soutenir », reconnaît le président du Coq, Marc-Henri Beausire. Qui se souvient que les soutiens étaient beaucoup moins nombreux quand il a racheté l’entreprise en 2009 via son fonds d’investissement Airesis, avec l’ambition de rapatrier des activités qui avaient été délocalisées en Asie.
Renaissance de la filière textile
Depuis, le thème de la réindustrialisation est revenu à la mode et le Comité d’organisation des JO de Paris 2024 (Cojo) a d’ailleurs reconnu que « l’ancrage territorial en France » avait joué en faveur du Coq Sportif.
En treize ans, le groupe a ramené 160 emplois à Romilly et contribué à la renaissance de la filière textile locale, où il pioche la majorité de ses fournisseurs (tricotage, teinture, broderie…), lui permettant d’afficher des matières 100 % made in France.
La confection, en revanche, reste à 90 % réalisée dans son usine partenaire au Maroc, car « les différences de coûts avec la France renchériraient trop le prix des produits pour notre cible de clients », assume Marc-Henri Beausire.
Retour dans le sport-performance
Les tenues de compétition et de podium des athlètes français aux JO 2024 seront, elles, entièrement réalisées à Romilly. Au total, la marque va fournir 150.000 pièces pour habiller les sportifs, leurs staffs et les employés du Cojo, « un énorme défi industriel », reconnaît Marc-Henri Beausire. Car ses équipes ont dû se spécialiser à vitesse grand V pour répondre aux spécificités de 33 fédérations sportives – les fédérations de football, handball, athlétisme et basket-ball conserveront leur propre équipementier durant les épreuves.
Mais cet apprentissage accéléré permettra à la marque de renouer avec ses heures de gloire dans le sport de haute performance. Après s’être relancé dans le football (AS Saint-Etienne), le tennis ou encore le cyclisme (Tour de France), le coup de projecteur mondial des Jeux doit lui donner les moyens de venir titiller les trois géants du secteur, Nike, Adidas et Puma, et de nourrir ses ambitions internationales, en Europe puis aux Etats-Unis.
Coup de boost sur les ventes
La commercialisation des produits liés aux JO doit aussi faire grossir ses ventes « d’environ 50 millions d’euros en 2024 », estime Marc-Henri Beausire, qui s’attend déjà à « une croissance de 20-30 % cette année », après un chiffre d’affaires de 140 millions en 2022, grâce à l’effet Coupe du monde de rugby. Le Coq sera sur la poitrine du XV de France lors de la compétition qui se déroulera cet automne dans l’Hexagone. Partenaire de la Fédération depuis 2018, il espère transformer l’essai lors du renouvellement du contrat au-delà de 2024, mais il semble en ballottage défavorable face à l’allemand Adidas et à l’italien Macron.
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