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Les sommes dont disposent les épargnants sur ces trois livrets représentent un bas de laine de 600 milliards d’euros.
Mois après mois, les Français qui le peuvent mettent davantage d’argent sur leurs livrets d’épargne. Cela vaut pour le plus prisé de tous, le Livret A, dont l’encours (la totalité de l’argent dont disposent ses détenteurs sur ce compte épargne) est passé, selon le dernier relevé de la Caisse des dépôts, de 295 milliards d’euros en mai 2019 à quasiment 400 milliards aujourd’hui. En moyenne par détenteur, cette progression de 105 milliards d’euros représente une épargne supplémentaire de 1900 euros.
A l’argent déposé sur leur Livret A, il faut ajouter l’épargne placée sur les livrets de développement durable et solidaire (LDSS), dont l’encours est passé sur la même période de 110 à 142 milliards d’euros. Au total, le cumul des montants dont disposent les épargnants sur ces deux livrets représentent un bas de laine de 542 milliards d’euros.
C’est beaucoup mais cela reste néanmoins modeste par rapport aux 1900 milliards placés en assurance-vie. Sauf que ces deux produits d’épargne n’ont pas la même fonction. Les livrets équivalent à un compte courant rémunéré alors que la première fonction de l’assurance-vie est avant tout de se constituer un capital permettant de compenser une perte ultérieure de revenus.
9,6 millions de Français ont un livret d’épargne populaire
Si les Français garnissent de plus en plus leurs livrets, c’est d’abord qu’aujourd’hui ils rapportent 3% par an, niveau qui paraît attractif comparé aux autres options permettant de mettre de l’argent de côté. Mais il y a aussi le rôle joué par les applis bancaires que de plus en plus de Français utilisent. Avec cet outil par nature disponible à tout moment, il est devenu très simple de transférer de l’argent de son compte vers son livret et vice-versa.
Un troisième produit d’épargne connaît un succès retentissant: le livret d’épargne populaire (LEP). Rares sont les banques qui font la promotion de ce placement réservé aux Français les plus modestes. Mais, fort heureusement, cela n’a pas empêché un nombre grandissant d’épargnants d’y placer de plus en plus d’argent. En douze mois, l’encours mis de côté par l’ensemble des détenteurs français est passé de 40 à près de 56 milliards d’euros.
Cette progression spectaculaire tient notamment au fait que le nombre de Français qui détiennent ce livret a augmenté. Sur les 18,6 millions de contribuables qui ne dépassent pas le seuil de revenus définis par l’administration fiscale pour avoir le droit de détenir un LEP, plus de la moitié y ont aujourd’hui de l’argent qui leur rapporte 6,1%. Un bas de laine qui en moyenne s’élève à quasiment 5800 euros par détenteur, sachant que dans un couple, chacun a le droit d’avoir le sien.
Vers un taux plus haut pour le livret A?
A vrai dire ce succès était prévisible, le LEP rapportant deux fois plus que le livret A. Une rémunération supérieure à 6% pour un placement sans aucun risque, sans aucun impôt à payer et disponible à tout moment, relève de l’exceptionnel. Il n’y a absolument rien d’équivalent chez nos voisins européens.
Il est en revanche probable que la différence de rémunération entre les livrets A et LDDS et le LEP soit moins importante à compter du 1er août. La formule de calcul pour le LEP est simple: les taux évoluent uniquement en fonction de la hausse des prix à la consommation. Alors que pour le livret A et le LDDS, sont pris en compte, en plus de l’inflation, les taux d’intérêt que s’appliquent les banques quand elles se prêtent entre elles. Et ces taux-là ont tendance à grimper.
Donc si le ministère de l’Economie respecte ces règles de calcul, le livret A pourrait s’élever à 4% alors que le LEP redescendrait à 5,6%. Mais la Banque de France plaide pour que Bercy, de façon exceptionnelle, ne respecte pas les formules de calcul. Car un livret à 4% aurait un impact négatif sur la construction de logements sociaux que l’argent placé sur le livret A permet de financer. Le taux pourrait donc ne pas bouger ou simplement passer à 3,5%.
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