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Sur BFM Business, Olivier Andriès, directeur général, explique comment l’industriel français veut accompagner la décarbonation de l’aviation.
Quand vous prenez un avion Airbus ou Boeing, il y a de grandes chances qu’il soit propulsé par un moteur développé et fabriqué par le français Safran. L’industriel est donc au cœur des efforts de décarbonation du secteur qui a pour objectif d’atteindre la neutralité en 2050.
La Graal à atteindre? Le moteur électrique qui pour le moment relève de la science-fiction pour des avions commerciaux. Mais Safran estime avoir sa carte à jouer. Sur BFM Business, à l’occasion du salon du Bourget, Olivier Andriès, directeur général affiche un objectif clair:
« Nous avons l’ambition d’être le premier acteur au monde à certifier un moteur électrique pour l’aviation ».
Et d’expliquer: « Il ne suffit pas d’aller chercher un moteur électrique dans le secteur automobile pour le mettre dans un avion, c’est bien plus compliqué. Le premier enjeu c’est la sécurité des vols. Nous serons les premiers à certifier un moteur électrique, nous avons déjà cinq clients qui sont des acteurs de l’aviation générale ou des mobilités nouvelles. On a décidé de faire l’assemblage de ces moteurs à Niort en Charentes ».
Fabriqués à Niort
Difficile de donner un horizon précis pour ce moteur révolutionnaire. En attendant, comme ses concurrents, Safran planche sur des moteurs classiques (propulsés au kérosène et aux carburants dits propres) de plus en plus sobres.
« En tant que leader mondial, on a voulu apporter une rupture technologique. On fait des progrès réguliers. Pour atteindre la neutralité dans les avions du futur, on doit faire un saut technologique » explique Olivier Andriès.
Ce nouveau moteur, baptisé « Rise » « est non caréné, ce qui nous permet de doubler la taille de la soufflante (à l’avant du moteur), on améliore drastiquement l’efficacité propulsive du moteur. Ce moteur permettra de faire une économie de carburant de 20% par rapport aux dernières générations de moteurs lancées il y a moins de 5 ans ».
« On a annoncé un accord avec Airbus qui va mener des tests en vol avec un A380 en 2026/2027. On travaille avec eux pour l’intégration de ce moteur. On vise une entrée en service en 2035 chez Airbus ou Boeing » précise Olivier Andriès.
Des moteurs classiques de plus en plus sobres
Safran souligne ainsi les progrès incrémentaux de ses moteurs. « Il consommera 20% de carburant que Leap (le dernier moteur de Safran, NDLR) qui lui-même consomme 15% de moins que la génération précédente. Et l’avionneur pourra apporter 10% supplémentaires. Réduire de 30% la consommation c’est atteignable. »
Évidemment, cette technologie aura un coût pour les avionneurs et les compagnies aériennes et donc sur le prix des billets. Mais pour le directeur général, « nous sommes convaincus que les passagers seront prêts à accepter de payer des billets un peu plus chers pour que l’aviation soit décarbonée ».
L’addition de ces progrès devrait permettre selon lui d’atteindre l’objectif de neutralité du secteur.
« 30% viendra de la technologie, 10% des opérations (trajectoires, manœuvres au sol…, NDLR), et on pense que 50% viendra des carburants durables. Si on arrive à décarboner à hauteur de 90% on a déjà fait l’intégralité du chemin ».
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