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Rarement enseigne de restauration aura fait couler autant d’encre que Courtepaille , signe de sa très forte notoriété malgré ses difficultés économiques. Elle ouvre un nouveau chapitre avec l’annonce, plusieurs fois retardée, par le tribunal de commerce de Nanterre de sa reprise par le groupe angevin La Boucherie, le seul candidat resté en lice.
Elle avait été placée en mars en redressement judiciaire à la demande de Napaqaro, propriétaire de Buffalo Grill et détenteur de la franchise Popeyes pour la France, qui cherchait à la vendre depuis début février. Deux ans et demi après l’avoir rachetée entre deux vagues de Covid.
Voilure nettement réduite
La Boucherie fait entrer dans son giron la marque de grill ainsi que 87 restaurants, comprenant les établissements franchisés, une bonne dizaine de succursales et 5 restaurants repris par des salariés et des franchisés. Soit une voilure nettement réduite par rapport aux 220 restaurants au total qui étaient opérés au moment de sa mise en vente par Napaqaro, dont 144 en propre. Les salariés des franchisés représentaient seulement environ un quart d’un effectif de plus de 2.000 personnes.
En 2020, Courtepaille comptait encore 282 établissements lorsque son précédent détenteur, le fonds britannique ICG, l’avait déjà placé en redressement judiciaire.
Au final, environ 1.500 personnes perdront leur poste. 512 reclassements sont également proposés par Napaqaro, qui appartient à TDR Capital, dans ses enseignes Buffalo Grill et Popeyes.
Le groupe La Boucherie s’est engagé à soutenir d’autres éventuels repreneurs de restaurants Courtepaille fermés, « à condition de trouver des accords acceptables avec les bailleurs ».
Un groupe en plein développement
Ce dernier se constitue progressivement un portefeuille de marque copieux. Les restaurants éponymes sont nés en 1974. Il détient aussi les marques Bistrot du Boucher, le Kiosque du Boucher, Le Poivre Rouge _ racheté en 2019, juste avant le Covid, au Groupement Les Mousquetaires_ ainsi que Mister Döner, sur le segment du kebab, et Constant.
Au total, ces réseaux comptaient 166 établissements, essentiellement en France mais aussi à l’étranger, auxquels vont s’ajouter les 87 Courtepaille. En 2022, le chiffre d’affaires réalisé sous enseigne s’élevait à 160 millions d’euros. L’entreprise a mis l’accent sur les franchises au cours des dernières années, un cap qu’elle entend bien garder puisque ce sont d’abord elles qui ont fait l’objet de son offre pour Courtepaille.
Dans un contexte où la situation des chaînes de service à table est très contrastée, le groupe La Boucherie va devoir maintenant s’attaquer au redressement d’une enseigne dont la fréquentation était 25 % moins importante qu’avant le Covid, expliquait Napaqaro lors de la mise en vente.
Et insuffler à Courtepaille les ingrédients nécessaires pour s’adapter à la nouvelle donne de la restauration. Le repreneur a l’intention de revenir aux fondamentaux de la marque autour des grillades à la cheminée tout en intégrant les nouvelles attentes d’une cuisine flexitarienne.
Même s’il est ancien, le segment du grill a cependant des capacités à rebondir. Comme le montre Hippopotamus . Lors de son rachat en 2017 par Groupe Bertrand, en même temps que tout le Groupe Flo, le réseau était affaibli. Mais désormais placé sous le signe du « steak house à la française » avec sa cuisson à la braise, la marque affiche de bonnes performances en 2022 et depuis le début de 2023.
Regagner des consommateurs
Malgré sa vie mouvementée, Courtepaille a, pour lui, l’atout d’une marque forte, ancrée dans l’imaginaire des Français avec son toit caractéristique, y compris chez les jeunes générations grâce, souvent, à leurs grands-parents.
Mais il va falloir réussir à inciter de nouveaux consommateurs à en pousser la porte. Sans décourager pour autant les aficionados dont une partie non négligeable va de toute façon se sentir orpheline là où l’enseigne disparaîtra.
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