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Une armada de moyens est déployée pour tenter de retrouver le submersible Titan et ses occupants. Trois jours après avoir perdu le contact avec le sous-marin de poche parti explorer l’épave du Titanic par près de 4.000 mètres de fond, les secours lancés depuis Boston et les côtes canadiennes ne l’avaient toujours pas localisé, mercredi en milieu de journée, et alors que leurs réserves en oxygène sont évaluées à quatre jours.
Cinq personnes sont à bord : Stockton Rush, le pilote du submersible et PDG d’OceanGate Expeditions, qui organise ces descentes en profondeur facturées 250.000 dollars par personne ; le français Paul-Henry Nargeolet, spécialiste du Titanic ; l’aventurier britannique Hamish Harding ; et deux Pakistano-Britanniques, l’homme d’affaires Shahzada Dawood et son fils de dix-neuf ans Suleman.
La communication a été perdue avec l’habitacle moins de deux heures après son début de plongée depuis le navire Polar Prince. Si l’alerte n’a été donnée que plusieurs heures plus tard, les avions et les bateaux des garde-côtes américains et canadiens survolent et sillonnent depuis la vaste zone. Des navires de services pétroliers en mer sont arrivés sur place, mettant à disposition plusieurs robots sous-marins.
L’Ifremer, l’institut de recherche français, a aussi dérouté l’Atalante, un navire équipé du robot sous-marin Victor 6000. Celui-ci peut aller jusqu’à 6.000 mètres de profondeur, au-delà de la zone sur laquelle est échouée l’épave du Titanic. Et les recherches se sont affinées ces dernières heures avec le repérage de bruits par le sonar de P-3, des avions canadiens de la patrouille maritime.
Sécurité
Le débat a commencé à monter en parallèle sur le niveau de sécurité du Titan. Si les clients de cette expédition étaient conscients des risques, plusieurs médias ont exhumé une plainte d’un ancien salarié d’OceanGate Expeditions, licencié après avoir émis des doutes sur la capacité de l’engin à résister à la pression de l’eau à 4.000 mètres de profondeur.
Comme le tourisme spatial , l’exploration des grandes profondeurs est réservée à une poignée de passionnés, qui sont par ailleurs souvent des particuliers richissimes. Le nombre d’engins permettant d’y accéder est en outre très limité. A bord d’un submersible construit par l’américain Triton Submarines et certifié pour « toutes les profondeurs », l’investisseur et explorateur texan Victor Vescovo est descendu ces dernières années sur les cinq points les plus profonds des océans.
Une exploration organisée par Eyos Expeditions, fondée par le britannique Rob McCallum, qui avait lui-même jugé l’approche du PDG d’OceanGate Expeditions risquée. « Je connais bien Stockton et je pense que le monde a besoin de plus de Stockton prêts à prendre des risques. Mais il est du genre à foncer à toute allure, sans se soucier des torpilles, et dans l’industrie des submersibles, l’extrême profondeur est une question de précision et de contrôle », rappelait-il dans une interview à l’agence Bloomberg, en 2017.
Au-delà de ces organisateurs d’expéditions très pointues, un marché à peine plus démocratisé, avec des objets à plusieurs millions d’euros pièce, s’est développé pour équiper les yachts de sous-marins de poche, destinés à des plongées moins profondes. Et quelques initiatives de submersibles de plus grande capacité, jusqu’à quelques dizaines de places, se sont lancées aussi dans des zones touristiques comme Hawaï – avec les submersibles d’Atlantis – ou le Vietnam – avec un modèle de Triton.
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