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Le secrétaire national du Parti communiste s’inquiète d’un « problème de racisme dans la police », qui créé de « la colère » chez « les jeunes qui le subissent ». L’ex-candidat à la présidentielle appelle au retour de la police de proximité.
Une mise au point à 48 heures du 14-juillet. Face aux craintes des services de renseignements d’un regain de violences après la mort de Nahel qui a entraîné plusieurs nuits de violences urbaines, Fabien Roussel dresse le constat d’une fracture entre une partie de la jeunesse et les forces de l’ordre.
« Je ne fais pas d’amalgames et de généralités en disant que tous les policiers sont racistes, tous les gendarmes sont racistes. J’en connais suffisamment pour dire que ce n’est pas le cas », a d’abord avancé le patron du parti communiste ce mercredi matin sur Europe 1.
« Un problème de racisme dans la police »
Avant d’ajouter: « En revanche, il faut quand même avoir en tête qu’il y a un problème de racisme dans la police ».
Militant pour « plus de transparence » et d »‘égalité, l’ex-candidat à la présidentielle appelle au retour de la police de proximité, déployée sous le Premier ministre Lionel Jospin en 1998, puis supprimée sous Nicolas Sarkozy en 2003, alors ministre de l’Intérieur.
Fabien Roussel souhaite également le création d’une « IGPN indépendante ». L’inspection générale de la police nationale, considérée comme « la police des polices » est directement rattachée au ministère de l’Intérieur, questionnant régulièrement la question de son indépendance.
L’IGPN et son pendant pour la gendarmerie ont été saisies de dix enquêtes depuis le début des émeutes qui ont suivi la mort de Nahel. Si c’est bien ce corps d’inspection qui mène l’enquête avant de présenter ses conclusions à la justice, ce sont les magistrats qui décident ou non de poursuivre un policier mis en cause – une garantie d’indépendance pour Gérald Darmanin.
« Ni le procureur ni le juge d’instruction n’ont de lien structurel avec les organes chargés de faire respecter la loi, mais ils travaillent en étroite collaboration avec eux”, avance cependant un rapport d’Amnesty international sur le sujet. Au point d’indiquer que l’indépendance de la justice en cas de dossier ouvert contre des forces de l’ordre « n’a rien d’évident sur le plan pratique ».
Un rapport du Défenseur des droits sur « le profilage racial » des contrôles d’identité
Pour corrober ses craintes sur le contrôle de la police, Fabien Roussel s’appuie sur un rapport l’ancien défenseur des droits. « Les jeunes qui subissent (le racisme) le disent, et Jacques Toubon l’a écrit ».
L’ex patron de cette autorité administrative indépendante avait pointé du doigt dans une décision en 2019 « le profilage racial et social » lors de contrôles d’identité de la police à Paris.
80% des personnes correspondant au profil de « jeune homme perçu comme noir ou arabe », déclaraient encore avoir été contrôlées dans les cinq dernières années (contre 16% pour le reste des enquêtés) lors d’une enquête publiée en 2017. Jacques Toubon en déduisait que ces profils avaient donc « vingt fois plus » de probabilités d’être contrôlés.
« Colère » et « appréhension » contre la police
Ces chiffres ont repris une acuité toute particulière avec le décès de Nahel à Nanterre fin juin, tué d’un tir de policier après un refus d’obtempérer. Sa mort a entraîné plusieurs nuits de violences urbaines, avant un retour au calme.
De crainte que la situation ne dégénère à nouveau, le gouvernement a promis « des moyens massifs » pour sécuriser le 14-Juillet, en interdisant notamment la vente de feux d’artifice aux particuliers. Sans guère convaincre l’ancien candidat communiste à la présidentielle.
« Les jeunes qui subissent (du racisme) expriment beaucoup de colère et donc de l’appréhension contre la police et donc si on ne traite pas ce problème, si on ne s’y attaque pas (…), et bien, il va continuer à perdurer », a encore regretté le député communiste.
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