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Inscrite au PLF 2024, la nouvelle taxation sur les infrastructures de transport longue distance est perçue comme un nouveau coup porté à un secteur aérien fragilisé par la crise du Covid.
« On a été sidéré. » Invité sur BFM Business ce mercredi 27 octobre, le patron de l’Union des aéroports de France (UAF) a réagi à la nouvelle taxe sur les « infrastructures de transport de longue distance », qui cible les concessions autoroutières et les aéroports, inscrite dans le projet de loi de finances (PLF) 2024.
« C’est un sentiment de sidération, dans un premier temps, et d’incompréhension depuis, qui règne dans le secteur aérien », s’indigne Thomas Juin.
« Ce secteur sort d’une crise sans précédent dans l’histoire de l’aviation: on avait perdu quasiment 70% de l’activité », rappelle-t-il, en évoquant la pandémie de Covid-19 qui a paralysé le secteur en 2020.
« Une hausse de la fiscalité de 50% »
« On s’en remet à peine et là on a été sidéré de voir que finalement on allait nous infliger, en tout cas sur un certain nombre d’aéroports, un nouvel impôt, qui n’est pas des moindres: il va représenter sur quatre ans plus de 500 millions d’euros », fustige le patron de l’Union des aéroports de France.
« Pour les aéroports concernés, cela représente une hausse de la fiscalité de 50% », ajoute-t-il.
Une mesure que Thomas Juin juge par ailleurs contre-productive. Il estime que cette taxe, conçue pour financer la transition écologique, va à terme priver les aéroports d’une capacité d’investissement « au moment où nous allons devoir engager des investissements considérables dans la transition écologique ».
Une hausse des prix des billets
Sans compter que cette taxe pourrait aussi être répercutée sur le prix des billets. Le groupe Aéroports de Paris (ADP) a déjà prévenu qu’il répercutera ce nouvel impôt sur les compagnies aériennes et donc, in fine, sur leurs passagers.
« La répercussion sur le billet d’avion est de l’ordre de 1,50 euro par passager, en moyenne », a estimé le PDG d’Aéroports de Paris, Augustin de Romanet, au micro de France Inter, jeudi.
Air France, par la voix de sa patronne Anne Rigail, avait déjà dénoncé le mois dernier une « nouvelle distorsion de concurrence » qui fera « du mal » aux compagnies.
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