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(BFM Bourse) – Comme régulièrement, BFM Bourse dresse le palmarès depuis le début de l’année des plus fortes hausses et baisses de l’indice élargi de la Bourse de Paris. Solutions 30 signe la plus forte progression tandis qu’Orpea évolue toujours dans les profondeurs boursières.
Avec les marchés haussiers, certaines valeurs qui avaient souffert l’an passé prennent une belle revanche, à condition de ne pas avoir vu leur bilan financier se détériorer. C’est peu ou prou la conclusion du parcours des perdants et des gagnants du SBF 120 sur l’ensemble des quelque six premiers mois.
Depuis le début de l’année, les marchés évoluent sur une phase haussière, grâce à la réouverture de la Chine et de bons résultats d’entreprises. Le SBF 120 s’adjuge ainsi plus de 9% depuis le 1er janvier. Toutefois cette progression n’a évidemment pas été linéaire, avec des craintes sur le secteur bancaire en mars et surtout, ces dernières semaines, sur la dégradation de la conjoncture avec des risques de récession des deux côtés de l’Atlantique, ainsi que sur le resserrement des politiques monétaires.
« Malgré les inquiétudes concernant l’inflation et le repli des obligations souveraines, les actifs à risque (comme les actions, NDLR) ont pour la plupart connu une période décente au cours du deuxième trimestre », juge néanmoins Deutsche Bank. La banque allemande rappelle que les Etats-Unis ont noué un accord fin mai pour repousser le spectre de la dette, effaçant ainsi un des grands épouvantails des marchés actions.
Dans ce contexte quels titres ont le mieux tirer leur épingle du jeu? Et le moins bien?
La relance de Solutions 30
Comme le montre le graphe ci-dessus, la première place est occupée par Solutions 30 (+61,2%).
L’ex PC-30 a connu une année 2022 compliquée sur le plan boursier et faisait d’ailleurs partie des « flops » de l’an dernier, avec des craintes sur son activité, notamment en France où ses marchés arrivent à maturité. Mais 2023 a déjà bien débuté, avec une croissance de 14,5% en données organiques et de 14,6% en publiées sur les trois premiers mois de l’année. Le groupe a été porté par l’international, notamment dans la région Belgique-Pays-Bas-Luxembourg, avec une hausse de 77% en données comparables, grâce au dynamisme du déploiement de la fibre optique dans cette région et des compteurs électriques en Flandre.
« Plusieurs nouveaux éléments devraient soutenir cette performance sur les mois à venir: l’entrée des nouveaux contrats dans le sud-est en France (20 millions d’euros d’impact sur neuf mois, 30 millions d’euros en année pleine), la mise en œuvre du contrat avec Community Fibre à Londres, la perspective d’un démarrage des activités en fibre optique en Allemagne », soulignait en mai TP ICAP Midcap, à l’achat sur le dossier. Solutions 30 vise plus d’un milliard d’euros de chiffre d’affaires cette année.
Forvia (+58,32%), qui a remplacé « Faurecia » à la Bourse de Paris, prend aussi sa revanche en Bourse, après une année 2022 difficile. La société qui rassemble les équipementiers auto Hella et Faurecia avait pâti l’an passé de craintes sur son bilan et sur l’impact de l’inflation sur ses marges. Mais le groupe a désormais bien avancé sur son plan de cession de 1 milliard d’euros, qui sera finalisé cette année, et a envoyé des signaux encourageants tant sur ses résultats annuels qu’au niveau de son activité du premier trimestre. Jefferies est récemment passé à l’achat sur la valeur. La banque juge l’environnement actuel plus favorable aux équipementiers et met en avant le levier opérationnel important (soit sa capacité à améliorer ses résultats avec la hausse des volumes) de l’entreprise. Un autre équipementier auto, Plastic Omnium (+24,15%), arrive d’ailleurs à la dixième place du classement.
Atos (+56,62%) grimpe sur la troisième marche du podium. La valeur est surtout montée au début de l’année (avec un pic atteint début mars) grâce notamment à l’intérêt d’Airbus pour prendre une participation minoritaire au sein de sa future filiale de transformation numérique, big data et cybersécurité, Eviden. L’abandon des discussions sur cet investissement, fin mars, a, certes, ensuite pesé sur le titre. Mais Atos a livré des publications plutôt rassurantes sur l’évolution de son activité et a également remporté une bataille judiciaire liée à vieux litige de sa filiale Syntel. Plus récemment, l’entreprises de services numériques a relevé ses ambitions de moyen terme pour « Tech Foundations », qui rassemble les activités historiques de la société, comme l’infogérance. L’entreprise prévoit par ailleurs toujours de coter en Bourse la division Eviden au deuxième semestre de cette année.
Orpea toujours plus bas
On peut regrouper ensemble Accor (+42,8%) et Air France-KLM (+37,69%) qui bénéficient toutes les deux du rebond du tourisme, couplé à une exécution opérationnelle de bonne facture. Ce qui a poussé des bureaux d’études à relever leurs opinions sur ces titres.
On notera que les groupes du CAC 40 ne sont pas très haut dans le top 10. Septième, STMicroelectronics (+32,75%) a bénéficié du rebond des valeurs technologiques (le Nasdaq s’adjuge plus de 31% depuis le début de l’année) mais aussi de ses bons résultats, notamment sur le segment automobile. Hermès de son côté pointe au huitième rang avec une progression de 28,87%, alors que le luxe reste un segment qui a brillé en début d’année grâce à la reprise de la Chine. Certains bureaux d’études, comme Deutsche Bank, estiment toutefois que le temps est venu de faire preuve de sélectivité dans le secteur.
A l’envers du classement, les deux plus fortes baisses ne surprendront pas grand monde. Orpea accuse la plus forte chute de l’année (-70,24%). L’exploitant de maisons de retraite connaît depuis la parution du livre-enquête Les Fossoyeurs en janvier 2022 une descente aux enfers boursiers. D’une crise de réputation avec des accusations de maltraitance, le groupe est passé à une crise financière avec l’envolée des coûts salariaux et de l’énergie qui ont laminé ses résultats financiers. Avec une lourde dette (9,7 milliards d’euros bruts à fin 2022), le groupe n’a eu d’autre choix que de lancer une vaste restructuration financière avec à la clef une dilution qui s’établira à…99,96%.
Casino souffre également. Etranglé par son endettement et sa consommation importante de cash trimestre après trimestre, le groupe de distribution (-67,91%) est entré en procédure de conciliation pour restructurer sa dette. La société a déjà prévenu qu’elle comptait convertir entre 4,5 et 5,1 milliards d’euros de dette en capital, ce qui augure là encore d’une dilution massive. Les deux projets d’offres d’apport en capital, celle du duo Kretinsky-Ladreit de Lacharrière et celle du trio Niel-Pigasse-Zouari, prévoient que les actionnaires actuels (en dehors évidemment des holdings de Daniel Kretinsky et Marc Ladreit de Lacharrière, pour la première proposition) détiendront moins de 1% du capital, à l’issue de la restructuration.
Le nom de Clariane (-37,06%) ne vous dit peut-être rien mais il s’agit tout simplement de la nouvelle appellation de Korian , l’autre grand exploitant de maisons de retraite. Le marché s’est inquiété des opérations de refinancement du groupe avec environ 900 millions d’euros de passif qui vient à échéance cette année et à peine moins en 2024.
Le « top » 5 est complété par Teleperformance (-34,89%) qui accuse d’ailleurs la plus forte chute du CAC 40, avec l’annonce d’une acquisition transformante mal reçue par le marché (celle du luxembourgeois Majorel) et des craintes de bouleversement de son modèle économique par l’intelligence artificielle générative, ainsi que par Nexity (-29,55%). Le promoteur immobilier souffre de conditions de marché difficiles avec un plongeon du marché du logement neuf, la pénurie du permis de construire ou encore des prix élevés du foncier.
Julien Marion – ©2023 BFM Bourse
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