Rébellion de Wagner en Russie : ce qu’il faut retenir de la journée de dimanche

24 heures qui auraient pu faire basculer les destins de l’Ukraine et de la Russie. Après la sidération samedi de l’avancée menaçante du groupe paramilitaire russe Wagner et de leur chef Evguéni Prigojine vers Moscou, qui s’est finalement stoppée samedi soir, les Occidentaux ont souligné dimanche à quel point cet épisode illustre les faiblesses du régime de Vladimir Poutine. Retour sur les événements de la journée.

» Retrouvez ici le fil des événements du dimanche 25 juin

21h36 – Zelensky dit avoir échangé avec Biden sur la rébellion avortée de Wagner

Volodymyr Zelensky a dit dimanche avoir échangé avec son homologue américain Joe Biden sur la rébellion avortée du groupe paramilitaire Wagner, la veille, en Russie.

« Nous avons discuté du cours des hostilités et des processus qui se déroulent en Russie. Le monde doit faire pression sur la Russie jusqu’à ce que l’ordre international soit rétabli », a indiqué le président ukrainien sur ses réseaux sociaux, saluant » une conversation positive et inspirante » avec Joe Biden.

19h37 – Macron évoque « les divisions qui existent au sein du camp russe »

Emmanuel Macron a estimé que la rébellion du chef du groupe paramilitaire Wagner, Evguéni Prigojine, « montre les divisions qui existent au sein du camp russe, la fragilité à la fois de ses armées et de ses forces auxiliaires », dans un entretien à « La Provence ».

Au lendemain de la mutinerie avortée, le chef de l’Etat français a indiqué avoir « suivi les événements heure par heure, en lien avec les principaux partenaires de la France », en soulignant une » situation qui reste évolutive ».

18h10 – La Lituanie appelle à « renforcer » le flanc Est de l’Otan

Le président lituanien Gitanas Nauseda a estimé que l’Otan devra « renforcer » son flanc Est si le Bélarus héberge Evguéni Prigojine, le chef du groupe paramilitaire russe Wagner.

Le dirigeant du pays balte, qui a des frontières à la fois avec la Russie et le Bélarus et accueille un sommet de l’Otan le mois prochain, s’est exprimé après une réunion du conseil de sécurité lituanien consacrée à la rébellion avortée de Wagner contre le Kremlin.

16h50 – Lundi, une journée chômée à Moscou

Dans la capitale russe comme dans sa région, le « régime d’opération antiterroriste », qui confère des pouvoirs accrus aux forces de l’ordre, reste en vigueur dimanche. D’importantes patrouilles de police étaient déployées le long de la route menant à la sortie de Moscou dans le sud de la capitale, a constaté une journaliste de l’AFP. Lundi sera journée chômée à Moscou.

16h32 – « Ce qui s’est passé en Russie n’a aucun sens »

C’est ce que Yuriy Sak, conseiller du ministre ukrainien de la Défense, a déclaré sur Sky News. Il y a « plus de questions que de réponses sur ce qui s’est passé hier en Russie », a-t-il ajouté.

16h15 – « Prigojine n’avait aucune chance d’aller jusqu’à Moscou »

Les trois invités du grand Rendez-vous Europe 1 – CNews – « Les Echos », dont l’écrivain russe d’origine ukrainienne Vladimir Fedorovski, ont partagé leur analyse sur la folle journée du 24 juin et ses conséquences.

15h51 – La Chine assure soutenir les efforts de la Russie pour « protéger la stabilité » du pays

Le ministère chinois des Affaires étrangères a assuré dimanche qu’il soutenait les efforts de la Russie pour « protéger la stabilité » du pays, première réaction de Pékin après la rébellion du groupe paramilitaire Wagner, qui a fait trembler le Kremlin.

15h31 – La crise en Russie révèle des « fissures réelles » au sommet de l’Etat russe

Le coup de force avorté du chef du groupe paramilitaire Wagner, Evguéni Prigojine, révèle des « fissures réelles » atteignant le président Vladimir Poutine, a estimé dimanche le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken.

15h06 – La « mutinerie la plus ridicule »

Un conseiller du ministre ukrainien de la Défense a décrit la rébellion de Wagner en Russie comme « la tentative de mutinerie la plus ridicule » de tous les temps. « Cela ne fait que rendre la Russie plus faible et nous rend plus forts », a déclaré Yuriy Sak à The World This Weekend de BBC Radio 4.

14h52 – Les mercenaires de Wagner de retour à leur base

Les mercenaires de Wagner sont retournés à leur base dimanche après que le président russe Vladimir Poutine a accepté de permettre à leur chef d’éviter les accusations de trahison et d’accepter l’exil en Biélorussie.

14h16 – Pékin a exprimé son « soutien » à Moscou, selon la diplomatie russe

La Russie a affirmé que la Chine avait exprimé son « soutien » aux efforts du président Vladimir Poutine pour « stabiliser la situation » après la rébellion de Wagner.

13h52 – La Russie dit avoir repoussé plusieurs assauts de Kiev dans l’est de l’Ukraine

L’armée russe « a repoussé avec succès » les attaques menées par les forces de Kiev dans quatre zones du front, notamment dans les régions de Donetsk (est), mais aussi de Zaporijjia (sud), a indiqué le ministère russe de la Défense dans un communiqué, en précisant que dix de ces attaques avaient été repoussées près de Bakhmout (est).

13h45 – Poutine, plus dangereux parce que plus fragile

Dans une analyse, notre chroniqueur Dominique Moisi explique en quoi le putsch avorté de Prigojine contre Poutine révèle la grande confusion qui règne en Russie et la fragilité du maître du Kremlin. Une fragilité qui le rend d’autant plus imprévisible. Explications.

13h20 – La Corée du Nord exprime son soutien à la Russie

La Corée du Nord a offert son soutien total à la Russie après la mutinerie du groupe paramilitaire Wagner, ont rapporté dimanche les médias d’Etat. Lors d’une réunion avec l’ambassadeur russe à Pyongyang, Alexander Matsegora, le vice-ministre nord-coréen des Affaires étrangères, Im Chon Il, a « exprimé sa ferme conviction que la récente rébellion armée en Russie serait réprimée avec succès », a rapporté l’agence de presse nord-coréenne KCNA.

13h05 – Poutine « humilié », « affaibli »…selon la presse internationale

La brève tentative de coup d’Etat de l’armée de Wagner fait, sans surprise, la Une d’une majorité des journaux publiés ce dimanche.

En Grande-Bretagne, The Sunday Times parle d’un Vladimir Poutine « humilié par les mutins ».

En Espagne, El Pais juge que « la rébellion de Wagner met en lumière la faiblesse de Poutine ».

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12h45 – Sur les réseaux sociaux, le coup d’Etat avorté tourné en dérision

Sur Twitter, les abonnés n’hésitent pas à détourner des scènes de films ou des vidéos pour ironiser sur le coup de force entre Vladimir Poutine et le chef du groupe paramilitaire russe Wagner, Evgueni Prigojine.

12h35 – Les forces de Wagner ont quitté la région de Lipetsk, au sud de Moscou

Les forces du groupe paramilitaire russe Wagner ont quitté la région de Lipetsk, au sud de Moscou, où elles étaient entrées samedi, ont annoncé dimanche les autorités locales.

12h10 – Une lutte de pouvoir dramatique

La presse internationale évoque unanimement l’affaiblissement du pouvoir de Vladimir Poutine après le coup d’Etat avorté de l’armée de Wagner. Ainsi, dans un édito, le New York Times estime que l’affrontement armé sur la route de Moscou, aussi bref soit-il, est le symbole « de la lutte pour le pouvoir la plus dramatique en Russie depuis des décennies ».

11h45 – Retour au calme à Moscou

Après la volte-face d’Evguéni Prigojine, la capitale de la Russie était calme ce dimanche, avec peu de signes témoignant d’un éventuel renforcement des mesures de sécurité. Lundi a été déclaré jour chômé afin de permettre un apaisement complet.

11h30 – Les mercenaires de Wagner rentrent dans leurs bases

Dans le cadre de l’accord présenté comme le fruit d’une médiation du président biélorusse Alexandre Loukachenko, les combattants de Wagner ont accepté de rentrer dans leurs bases et obtenu des garanties pour leur sécurité.

11h15 – Un civil tué dans un bombardement russe à Kherson en Ukraine

Un civil a été tué dans le bombardement par la Russie de la ville de Kherson, dans le sud de l’Ukraine, a déclaré dimanche le gouverneur local. L’Ukraine a repris en novembre le contrôle de Kherson et d’une partie de sa région après des mois d’occupation russe.

10h55 – Le renseignement US connaissait les intentions de Evgueni Prigojine

Le renseignement US savait depuis la mi-juin que Evgueni Prigojine préparait une action armée contre l’establishment de la défense russe. La Maison Blanche et le Congrès avaient été avertis ont déclaré des officiels américains cités par le Washington Post. Mais selon le même renseignement, Poutine aussi en avait été informé. Mais le calendrier restait incertain.

10h40 – De hauts diplomates chinois et russes discutent à Pékin de questions « d’intérêt commun »

Le ministre chinois des Affaires étrangères Qin Gang a reçu dimanche à Pékin le vice-ministre russe des Affaires étrangères Andreï Rudenko, a indiqué la Chine, la première rencontre publique entre diplomates des deux pays depuis la rébellion armée du groupe Wagner.

10h30 – Les combattants de Wagner se retirent de la région de Voronej

Les combattants du groupe paramilitaire russe Wagner se retirent de la région de Voronej, frontalière de l’Ukraine et étape de la marche avortée vers Moscou lancée par leur chef Evguéni Prigojine, ont déclaré dimanche les autorités locales. « Les unités du groupe paramilitaire Wagner achèvent leur retrait du territoire de la région de Voronej », a écrit sur Telegram le gouverneur local, Alexandre Goussev, en assurant que tout se passe « normalement, sans incidents ».

Ils se sont déjà retirés samedi soir de Rostov (sud-ouest de la Russie) où ils avaient pris le contrôle du QG militaire, centre névralgique des opérations russes en Ukraine.

10h05 – Evgueni Prigojine part en exil en Biélorussie

Evgueni Prigojine doit partir pour la Biélorussie et les poursuites contre lui seront abandonnées, a annoncé le Kremlin dimanche matin. Mais on ne sait pas quand ce départ aux allures d’exil est prévu, ni où se trouve le tempétueux patron de Wagner.

9h40 – PORTRAIT – Prigojine, un ancien cuisinier dans l’ombre du Kremlin

L’oligarque enrichi grâce à ses connexions avec le régime a assuré mener sa rébellion contre l’armée mais aussi contre « la corruption, le mensonge et la bureaucratie ». Un paradoxe parmi d’autres chez ce mystérieux paramilitaire sexagénaire au crâne chauve et au langage cru.

9H35 – DECRYPTAGE – Qui sont les paramilitaires de Wagner ?

Ultra-violent, Wagner opère sur plusieurs zones de conflit où le Kremlin cherche à étendre son influence. Moscou n’a jamais reconnu officiellement son existence.

9h30 – Le régime antiterroriste maintenu à Moscou

Le « régime d’opération antiterroriste » instauré à Moscou et dans sa région après la mutinerie du groupe paramilitaire Wagner reste en vigueur dimanche, malgré la volte-face du chef de la rébellion Evguéni Prigojine.

> Ce qu’il faut retenir de la journée du samedi 24 juin

> Les troupes de Wagner font marche arrière

Après avoir progressé toute la journée vers Moscou, le chef du groupe paramilitaire Wagner, Evguéni Prigojine, a ordonné samedi soir à ses hommes de rentrer dans leur camp « pour éviter un bain de sang ». Ses troupes se trouvaient à environ 200 km de la capitale russe qui s’était barricadée au fil de la journée.

> L’ancrage de Wagner assuré en Afrique

L’éviction du chef de Wagner ne remettrait vraisemblablement pas en question la présence du groupe de mercenaires en Afrique pour le compte de l’Etat russe. Mali et Burkina Faso comptent garder un partenariat sécuritaire avec Moscou.

> Les Ukrainiens stupéfaits de la rébellion de Wagner

La population ukrainienne a suivi avec beaucoup d’attention la mutinerie lancée par Evgeni Prigojine, le chef du groupe paramilitaire Wagner. Certains espèrent qu’elle mette à mal l’effort de guerre russe.