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Pour le patron des centres E.Leclerc, Bruno Le Maire n’a pas encore joué sa meilleure carte pour obliger les industriels de l’agroalimentaire à revenir à la table des négociations. Pour gagner la partie, il faut que le minsistre de l’Economie change la loi, dit-il.
Le pic inflationniste semble cette fois être dépassé. Une bonne nouvelle certes mais qui ne signifie pas que les prix vont baisser, ils vont simplement augmenter moins vite. Dans ce contexte, les prix alimentaires qui ont explosé ces derniers mois font toujours débat et les négociations entre industriels et distributeurs, tant solicitées par Bruno Le Maire et les supermarchés, se font attendre. Pour Michel-Edouard Leclerc interviewé ce mercredi sur France Info, une seule solution peut faire bouger la situation: changer la loi.
« Bruno, il faut y aller »
A la table des négociations, il n’y a toujours pas grand monde, selon Michel-Edouard Leclerc qui tacle une nouvelle fois la mauvaise volonté des géants industriels. « Ils nous proposent des petites remises, des promotions mais ils ne veulent pas renégocier les accords », explique le patron des centres E.Leclerc.
Après des mois de bras de fer entre les parties prenantes, et alors que le ministre de l’Economie est passé de la requête à la menace, les 75 plus gros industriels de l’agroalimentaire font de la résistance à la baisse des prix, indique Michel-Edouard Leclerc.
Taxation, « name and shame »… Bruno Le Maire a tenté d’utiliser plusieurs armes non-légales pour convaincre les industriels ces derniers mois. Mais pour le patron des centres Leclerc « c’est du spectacle […] la loi normalement interdit de renégocier entre deux périodes » et les industriels s’y tiennent. Alors que faire? Il faut que Bruno Le Maire modifie la loi, affirme le dirigeant.
« Bruno, il faut y aller, il ne faut pas simplement s’agiter, il faut prendre l’arrêté » qui permettra de faire baisser le prix de tous les produits qui ont flambé, demande Michel-Edouard Leclerc.
Le grand patron est d’ailleurs revenu sur la « bataille » qui l’oppose au « roi de la marge » Pernod Ricard. Selon lui, Pernod Ricard propose des prix de vente prohibitifs que les centres E.Leclerc refusent de payer, l’entreprise de boisson a donc décidé d’arrêter de les livrer. Il n’y a presque plus de Ricard dans les supermarchés E.Leclerc.
Des baisses de prix à espérer prochainement?
Devant ce statu quo, peu d’aliments seront vendus moins chers la semaine prochaine, lance Michel-Edouard Leclerc. « Il y a même sur les 75 fournisseurs de l’Ania (Association Nationale des Industries Agroalimentaires), une dizaine qui ne nous propose que des hausses, » affirme-t-il.
Le son de cloche n’est pas le même du côté de l’Ania. Sur les 75 plus gros industriels que Bruno Le Maire veut faire revenir à la table des négociations, 45 sont dans l’agroalimentaire, et 80% de ceux-ci vont « activer des léviers pour faire en sorte que dans les trois prochains mois les prix en rayon puissent baisser », a expliqué le président de l’Ania, Jean-Philippe André, sur Franceinfo la semaine dernière.
Il a prévenu cependant que la majorité de ces entreprises ne peuvent pas baisser leurs tarifs à cause des cours des prix des matières premières et du gros toujours trop élevés hors céréales, volaile et café. Pas de baisses de prix durables à l’horizon donc mais des promotions à venir.
Le ciel n’est toujours pas dégagé entre les distributeurs et les industriels alors que les consommateurs subissent une inflation alimentaire encore très élevée: elle était de 14% en mai et de 15% en avril.
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