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L’ancien patron de la société Ledger a accordé une interview à BFM Crypto, en marge d’un évènement organisé ce mercredi par le lobby français des cryptos, l’Adan.
Après avoir découvert le bitcoin en 2013, Eric Larchevêque fonde l’année suivante La Maison du Bitcoin (devenue Coinhouse en 2018) puis la licorne française Ledger. « On n’a jamais eu de doutes sur le fait que le bitcoin allait devenir une technologie de rupture et allait avoir un impact civilisationnel sur le monde », a déclaré l’ancien patron de Ledger, au micro d’Amaury de Tonquédec lors du Web3 Leaders Forum organisé ce mercredi par l’Association pour le développement des actifs numériques (Adan).
Aujourd’hui, Eric Larchevêque estime que les gens ont enfin « dépassé les clichés » sur la reine des cryptomonnaies, citant par exemple la fin des liens établis entre le bitcoin et le financement du terrorisme. Pour autant, tout n’est pas encore gagné pour les sociétés cryptos qui veulent opérer en France.
« A l’époque, la grande difficulté chez Ledger était d’ouvrir un compte en banque. Aujourd’hui, cela a beaucoup évolué, mais il reste des étapes à franchir. Une entreprise dans les cryptomonnaies ne peut toujours pas ouvrir un compte bancaire en France », souligne ce dernier.
Cela n’empêche pas certains acteurs de vouloir forcer le destin. Ce mercredi, la filiale de la Société Générale Forge est devenue le premier acteur à obtenir l’agrément PSAN (pour prestataire de services sur actifs numériques) auprès de l’AMF. « C’est une très bonne chose, cela prouve qu’il est donc possible d’obtenir un tel agrément. Je pense que c’est le premier acteur d’une longue série », a commenté Eric Larchevêque.
Cap sur l’année 2024
Malgré cette nouvelle positive pour le secteur, le marché des cryptomonnaes reste dans un cycle baissier, aussi appelé bear market, depuis plusieurs mois. « Le bear market n’est pas terminé il faut encore s’armer de patience », prévient ce dernier. Le marché des cryptomonnaies devrait reprendre des couleurs d’ici quelques mois.
« Le prochain halving du bitcoin est en 2024. Ma prédiction est qu’on va repartir en cycle haussier à ce moment-là, le monde va se réintéresser au bitcoin », considère Eric Larchevêque.
Pour rappel, le prochain « halving » du bitcoin aura lieu en avril 2024. La blockchain Bitcoin fonctionne sur un système dit de « preuve de travail » (ou PoW) où des dizaines de milliers d’ordinateurs (des « mineurs ») tournent pour résoudre un problème mathématique qui permet d’ajouter une nouvelle transaction (bloc) sur la blockchain, permettant de sécuriser le réseau. Pour ajouter un bloc, un mineur doit être le premier à calculer un hashrate, qui représente la puissance de calcul nécessaire à l’inscription d’un nouveau bloc sur la blockchain.
En ajoutant un nouveau bloc, les mineurs sont récompensés en cryptomonnaie bitcoin. Cette récompense est divisée par deux tous les quatre ans selon le principe du halving, défini dès le départ dans le livre blanc du bitcoin. A ce jour, cette récompense est de 6,25 bitcoins par bloc validé, contre 3,125 bitcoins au prochain halving, qui aura lieu en avril 2024. Au cours des trois derniers halving, le bitcoin est donc devenu plus rare, faisant augmenter son prix.
Mais d’autres évènements pourraient bénéficier à l’écosystème en 2024: les élections américaines – le bitcoin étant au programme de nombreux candidats américains – ainsi que les éventuels lancements d’ETF bitcoin par les géants de la gestion d’actifs Fidelity et BlackRock. Ces éléments feront que le prochain cycle haussier sera « vraiment incroyable », estime Eric Larchevêque.
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