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(BFM Bourse) – Le géant des spiritueux a comme prévu accusé un repli de ses ventes au premier trimestre, en raison d’une baisse de ses revenus en Chine et aux Etats-Unis, ses marchés stratégiques. Pour autant, le groupe confirme ses objectifs annuels, ce qui contente le marché.
Pernod Ricard a vendu comme attendu moins d’alcools aux Etats-Unis et en Chine au premier trimestre de son exercice décalé 2023-2024. Rappelons que le géant des spiritueux est l’un des deux seuls pensionnaires du CAC 40, avec Alstom, qui se situe sur un exercice décalé, avec des comptes clôturés à la fin juin.
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Ainsi, entre juillet et septembre, le groupe qui détient les marques de vodka Absolut, le pastis Ricard, les scotchs whiskies Ballantine’s ou bien le champagne Mumm a vu son chiffre d’affaires reculer de 8% pour s’établir à 3,042 milliards d’euros. En données internes, la baisse est donc limitée à 2,4%, ce qui est « globalement en ligne » avec les attentes de Stifel (-3%) et le consensus cité par le bureau d’études (-2,6%). « La croissance organique des ventes a baissé de 2% avec une hausse de 7% du prix/mix, ce qui confirme la faiblesse des volumes », note égalent Stifel.
Fin août, son dirigeant Alexandre Ricard avait prévenu d »un démarrage plus modeste » au premier trimestre, avec des ventes en baisse en Chine en raison d’un environnement macroéconomique difficile, ainsi que dans la région Amérique, à cause d’une base de comparaison élevée.
Une zone Amérique qui déçoit
Pour les analystes de Royal Bank of Canada, « la plus grande déception est venue des Amériques ». La région Amérique, avec les Etats-Unis en tête, reste en effet le principal point noir de cette publication. Les revenus de l’entreprise dans cette région ont décliné de 10% en données publiées et de 9,2% en données internes pour ressortir à 853 millions d’euros.
Comme l’ont pointé d’autres groupes de spiritueux, à l’instar de Rémy Cointreau, le marché américain subit depuis plusieurs trimestres une phase de normalisation après avoir connu deux années de croissance assez extraordinaire. Là aussi, ce repli est conforme aux attentes de Stifel compte tenu de la normalisation de la consommation après deux années extraordinaires pour Pernod Ricard.
Par ailleurs, certaines tendances s’observent, avec par exemple un goût plus prononcé des Américains pour la tequila, qui gagne du terrain face aux cognacs d’entrées de gamme. Les Etats-Unis ne sont pas la seule zone à montrer des signes de normalisation d’une consommation. « Ailleurs sur le continent américain, Pernod Ricard signale une normalisation de la catégorie des spiritueux au Brésil et un ralentissement du tourisme au Mexique qui ont un impact sur l’activité, poursuivent les analystes de la banque canadienne.
En Chine, autre pays majeur pour Pernod Ricard, les ventes ont été plombées par « un contexte macroéconomique difficile » avec une demande de la part des consommateurs « un peu plus modérée ». Ainsi, les ventes dans le pays ont plié de 8%.
« Les pays stratégiques et les marques internationales de la société ont été mis à l’épreuve au cours du trimestre », souligne Stifel dans sa note.
« Comme attendu, le premier trimestre est en léger déclin, je trouve néanmoins encourageant que la bonne performance des autres marchés compense largement le recul du chiffre d’affaires aux États-Unis et en Chine ce trimestre », a déclaré Alexandre Ricard.
Confirmation « vague » des objectifs annuels
Le géant des spiritueux confirme d’ailleurs ses objectifs annuels, un point qui contente les marchés à l’heure où plusieurs sociétés ont émis des avertissements sur résultats ces dernières semaines. A la Bourse de Paris, l’action Pernod Ricard est très grande en forme, gagnant 5% vers 11h40, soit la plus forte hausse d’un CAC 40 à la peine. Elle entraine dans son sillage celle de son concurrent Rémy Cointreau, qui est aussi à la fête et progresse de 4,2% ce jeudi matin.
Pernod Ricard a en effet décelé quelques signaux positifs l’autorisant à afficher sa confiance pour la suite de son exercice 2023-2024, « avec des perspectives favorables pour les États-Unis et la Chine et une forte croissance dans le travel retail (les ventes dans les aéroports et les gares, NDLR) et en Inde ». Le groupe anticipe donc « une croissance du chiffre d’affaires diversifiée », mais ne donne pas d’objectif chiffré pour l’exercice en cours. Une prévision « qui ne nous dit pas grand-chose », déplore pour sa part Bank of America qui précise que le « consensus des deux derniers mois est passé de +6% de ventes organiques pour l’exercice 2023-2024 à +4,3% ».
Pernod Ricard table également sur une croissance interne de la marge opérationnelle courante, un point qui a fait réagir les analystes de RBC puisque cette prévision recèle une modification… à la marge. « La formulation concernant les marges a été légèrement modifiée: lors de l’exercice 2022-2023, Pernod Ricard prévoyait une « expansion organique de la marge d’exploitation », alors que le mot « organique » a été supprimé dans le présent communiqué », note RBC.
Le groupe maintient aussi son objectif de préserver un niveau élevé de dépenses publi-promotionnelles, autour de 16% du chiffre d’affaires et des investissements significatifs en capex d’environ 800 millions d’euros à 1 milliard d’euros.
Rachats d’actions en cours
Concernant le retour à l’actionnaire, Pernod Ricard a confirme son programme de rachats d’actions annoncé cet été qui est compris entre 500 millions d’euros et 800 millions, avec une première tranche de 150 millions d’euros déjà exécutée sur le premier trimestre.
Le numéro 2 mondial des vins et spiritueux a aussi confirmé ses objectifs à moyen terme, tels qu’annoncés en juin 2022. La société table sur une croissance organique annuelle de son chiffre d’affaires dans la « partie haute » d’une fourchette comprise entre +4 et +7% à moyen terme.
Dès lors que cette cible est atteinte, le groupe table sur une amélioration de la marge opérationnelle d’environ 0,5 / 0,6 point de pourcentage par an. Pernod Ricard mise en effet sur le lancement de sa plateforme numérique « Convivality Plateform » pour accélérer la croissance de ses marques haut-de-gamme.
Sabrina Sadgui – ©2023 BFM Bourse
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