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Après plusieurs mois de négociation, et à la veille de la date butoir qui avait été fixée, le groupe français Engie a annoncé ce jeudi la signature d’un accord avec le gouvernement belge sur la prolongation de deux réacteurs nucléaires dans le pays. L’accord concerne les réacteurs Doel 4 et Tihange 3, dont la durée de vie va être prolongée pour une durée de dix ans.
Il prévoit aussi « la fixation d’un montant forfaitaire pour les coûts futurs liés au traitement des déchets nucléaires » pour « 15 milliards d’euros », précise le communiqué de l’énergéticien français . Ce montant, qui concerne les déchets des sept installations nucléaires d’Engie en Belgique, s’ajoute aux montants déjà provisionnés pour le démantèlement des centrales exploitées par Engie en Belgique, soit un montant total de 23 milliards.
Un accord jugé « équilibré »
« Ce montant est payable en deux fois », dont une première tranche pour les déchets B et C hautement radioactifs et destinés au stockage géologique à la clôture de l’opération au premier semestre 2024, précise Engie. Le groupe indique aussi qu’une structure juridique dédiée aux deux unités nucléaires dont la durée de vie est prolongée sera détenue à parité par l’Etat belge et Engie, avec une répartition des risques.
« Après plusieurs mois de dialogue intense et constructif avec le gouvernement belge, nous sommes heureux de la signature de cet accord équilibré pour les deux parties. Il donne à Engie la visibilité nécessaire sur le montant global lié à la gestion des déchets nucléaires et réduit significativement les risques liés à la prolongation des deux unités », estime Catherine MacGregor, directrice générale d’Engie, citée dans le communiqué du groupe.
L’annonce de cet accord est aussi bien accueillie en Belgique. Pour Alexander De Croo, le Premier ministre belge, « la prolongation des centrales de Doel 4 et de Tihange 3 pour 10 ans est désormais bétonnée ». Et d’ajouter que cet accord est important pour « notre futur énergétique et pour les ménages belges. Il renforce notre approvisionnement en électricité, réduit la dépendance énergétique de notre pays et garantit la production en Belgique d’une électricité décarbonée et bon marché ».
Les conséquences de la guerre en Ukraine
De son côté, Tinne Van der Straeten, la ministre belge de l’Energie, met en avant le fait que l’accord « permet aussi à la Belgique de sécuriser le financement de la gestion des déchets nucléaires pour les générations futures ».
Pour rappel, en 2021, la Belgique avait annoncé, puis confirmé, sa sortie du nucléaire à l’horizon 2025 . Mais, après le déclenchement de la guerre en Ukraine et alors que le pays importait une grande partie de son pétrole et de son gaz de Russie, le gouvernement n’a eu d’autre choix que de reporter cette sortie. Un premier accord de principe, conclu le 9 janvier entre le groupe français et le gouvernement belge, indiquait que Tihange 3 et Doel 4 devaient redémarrer pour dix ans, après une période d’entretien qui laissera la Belgique sans énergie nucléaire lors de l’hiver 2025-2026.
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