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Publié le 18 juil. 2023 à 17:43Mis à jour le 18 juil. 2023 à 18:01
En ce moment à Wall Street, la banque de détail prospère, mais la banque d’investissement fait plutôt grise mine. Morgan Stanley a publié ce mardi un bénéfice net en baisse de 13 % au deuxième trimestre, à 2,2 milliards de dollars. Comme le marché s’attendait à un trou d’air encore plus important, le titre était orienté en hausse mardi matin à la Bourse de New York.
Cette glissade s’explique surtout par la faiblesse des volumes de trading, l’une des spécialités de la banque d’affaires. Elle contraste avec les profits resplendissants de JP Morgan et Wells Fargo, deux banques de réseau qui profitent encore de l’inertie de la rémunération des dépôts dans un contexte de hausse des taux, et qui ont publié leurs résultats trimestriels vendredi.
Le chiffre d’affaires trimestriel de Morgan Stanley a crû de 2 % à 13,5 milliards, dépassant les attentes. Mais les revenus tirés du trading ont dégringolé de 22 %, à 4,3 milliards, une sous-performance par rapport aux attentes. Les opérations de banque d’investissement, quant à elles, n’ont pas progressé sur un an, à 1,1 milliard de dollars. Les introductions en Bourse se sont raréfiées, comme les fusions-acquisitions.
3.000 licenciements au deuxième trimestre
« Le trimestre a commencé avec des incertitudes macroéconomiques et une activité réduite des clients, mais il s’est achevé sur une note plus constructive », a expliqué le PDG de Morgan Stanley, James Gorman.
A la forte volatilité de l’année dernière, nourrie par la guerre en Ukraine et les ajustements économiques post-Covid, a en effet succédé un certain attentisme des investisseurs. Ils entendent parler de récession depuis un an et frémissent à chaque nouvelle hausse des taux directeurs de la Fed. Toutefois, l’espoir d’un atterrissage en douceur grandit aux Etats-Unis avec les bons résultats de la lutte contre l’inflation.
Morgan Stanley a licencié 3.000 salariés supplémentaires au deuxième trimestre, après avoir déjà réduit ses effectifs en 2022. Ce n’est pas la seule banque à pâtir de la prudence du marché. Les revenus de trading ont diminué de 10 % chez JP Morgan et de 13 % chez Citigroup. Ils ont tout de même grimpé de 10 % chez Bank of America.
La gestion de fortune en pleine forme
Morgan Stanley peut se consoler avec les performances de sa division gestion de fortune, un atout clé dans la stratégie de James Gorman. Ces revenus ont crû de 16 % à 6,7 milliards. A l’instar de la banque de détail, la gestion de fortune est portée par la hausse des taux d’intérêt. Comme la rémunération des dépôts ne suit qu’avec un temps de retard, cela permet à la banque de prélever une belle marge dans l’intervalle.
Ce mercredi, l’éternelle rivale Goldman Sachs doit publier à son tour ses résultats trimestriels. Elle traverse une mauvaise passe à cause d’une aventure ratée dans la banque de détail, qu’elle peine à solder. Contrairement à son habitude, la banque d’affaires a douché l’optimisme des investisseurs en amont. Elle a notamment évoqué un dérapage de 25 % des revenus de trading et des dépréciations dans l’immobilier.
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