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(BFM Bourse) – En 2023, plusieurs facteurs ont soutenu l’indice S&P 500: une consommation américaine robuste, une récession qui ne s’est pas concrétisée, un recul limité des bénéfices, et des attentes élevées autour de l’intelligence artificielle. À l’approche de la fin de l’année, Lombard Odier avance trois scénarios pour 2024 sur les marchés américains.
En 2023, les marchés actions américains ont été soutenus par une consommation toujours robuste malgré la hausse des taux d’intérêt. D’ailleurs, les ventes au détail pour septembre – corrigées de l’inflation – ont en effet augmenté d’une année sur l’autre, pour la première fois depuis janvier.
Le S&P 500, l’indice vedette préféré des gérants, s’est d’ailleurs apprécié de 13% depuis le début de l’année, une performance qualifiée de « remarquable » par la banque privée suisse Lombard Odier.
Et en ce début de la saison des résultats du troisième trimestre, les équipes de Lombard Odier ont planché sur trois scénarios possibles pour les actions américaines au cours des 15 prochains mois, c’est à dire jusqu’à la fin de l’année 2024.
Si la croissance ralentit mais l’inflation persiste
Lombard Odier avance un scénario central qui va selon lui déterminer l’évolution de l’indice S&P 500. Ses projections sont basées sur un ralentissement du PIB réel (mesuré à prix constants, NDLR) qui sera accompagné d’une poursuite de la désinflation. Dans ce contexte, la banque privée suisse s’attend « à ce que les marges des entreprises restent globalement stables grâce à une croissance économique nominale toujours positive ». « Ce qui, à son tour, permettrait aux entreprises de continuer à afficher une croissance positive des bénéfices de quelque 6%, alors que le consensus prévoit une croissance de 12% », poursuit Lombard Odier.
Tout recul de la croissance économique exerce inévitablement une pression sur les bénéfices des entreprises, rappelle Lombard Odier qui ajoute néanmoins que ce contexte est favorable puisqu’il devrait déboucher sur une baisse des taux d’intérêt par la Réserve fédérale vers fin 2024. « Nous nous attendons ainsi à ce que les ratios cours/bénéfice demeurent plus ou moins à leurs niveaux actuels », avance la banque suisse.
« Nous estimons qu’il s’agit là d’un environnement typique de fin de cycle économique pour les actions, et que les valorisations américaines sont élevées, mais sans être excessivement chères », poursuit-elle.
Si on réduit le spectre aux actions, l’énergie et les biens de consommation de base seront les secteurs qui devaient bénéficier de cet environnement. Lombard Odier privilégie également de plus en plus le secteur technologique qui, si la croissance se maintient, reste relativement attractif grâce à l’influence de l’intelligence artificielle, du cloud, de l’internet des objets et de la numérisation profondément enracinée dans nos vies professionnelles et privées.
Lombard Odier évoque aussi deux scénarios secondaires diamétralement opposés, à savoir d’une part une résurgence de l’inflation accompagnée d’une récession, et d’autre part une reprise rapide de l’économie, permettant aux actions américaines de surperformer les autres places boursières mondiales.
En cas de récession
Pour le premier scénario « alternatif », la banque suisse compose avec un risque de récession qui a certes diminué mais qui n’a pas pour autant disparu, rappelle-t-elle.
« Dans le cas d’un ralentissement américain plus marqué se traduisant par une récession en 2024 et reflétant l’impact cumulatif du resserrement monétaire, nous pourrions nous attendre à une baisse de 20% de la croissance des bénéfices, ce qui serait typique d’une première année de récession », avance Lombard Odier.
Dans un tel scénario, la banque estime que les multiples de valorisation des sociétés basés sur sur les bénéfices attendus devraient augmenter du fait que les marchés boursiers voient, « au-delà de la baisse de l’indice, une reprise partiellement soutenue par la réduction plus rapide et plus agressive des taux par la Fed ». Dans ce contexte, elle voit le S&P 500 s’échanger autour de 3.800 points d’ici la fin de l’année prochaine, ce qui représenterait une baisse à deux chiffres pour l’indice qui s’établit à ce jour autour des 4.330 points.
Le scénario décrit par Lombard Odier favoriserait donc les secteurs boursiers défensifs et certaines alternatives aux obligations, comme les valeurs de la santé. « Au niveau régional, les États-Unis, la Suisse et même le Royaume-Uni devraient bien se comporter en termes relatifs, en raison de leurs caractéristiques défensives recherchées par les investisseurs », ajoute la banque privée suisse.
Si la croissance repart
En ce qui concerne le scénario le plus optimiste, les bénéfices des entreprises pourraient augmenter, grâce à une potentielle ré-accélération de l’activité manufacturière. Et sans nouveaux relèvements de taux d’intérêt, Lombard Odier voit le S&P 500 dépasser les 5.000 points d’ici quinze mois.
Au niveau régional, les actions américaines et japonaises pourraient relativement surperformer celles des autres marchés. D’un point de vue sectoriel, cela défavoriserait les entreprises fortement endettées, à croissance plus lente et exposées au coût élevé du remboursement de la dette, et plaiderait contre les investissements dans les télécommunications, les services publics ou l’immobilier, par exemple.
Sabrina Sadgui – ©2023 BFM Bourse
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