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(BFM Bourse) – L’ensemble des rendements des obligataires connaissent une forte poussée et atteignant des plus hauts depuis mars voire depuis plusieurs années, selon les échéances, en Europe et aux Etats-Unis.
Les banques centrales vont encore relever leurs taux, et le marché est dans le dur. L’ensemble des rendements obligataires souverains – c’est-à-dire les taux des dettes des Etats – des pays développés explosent ce jeudi et atteignent des plus hauts depuis plusieurs mois voire plusieurs années.
Peu avant 17h, le rendement à 10 ans du Trésor américain a culminé à 4,064%, son plus haut niveau de l’année, et un pic qui n’avait pas été atteint depuis plus de 15 ans. Le taux à 10 sur les gilts, les titres de dette britannique, sont à 4,7%, leur plus haut niveau depuis 2008. Rappelons que la valeur des obligations évoluent dans le sens inverse des taux.
En zone euro, le rendement du Bund allemand à 10 ans allemand lui s’inscrit à 2,637%, son plus fort niveau depuis début mars. Idem pour le taux à 10 dans de l’obligation assimilable du Trésor français (OAT) à près de 3,2%, là encore un plus haut depuis début mars.
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Des « minutes » glaciales
Quant au rendement à deux ans du Trésor américain, l’échéance la plus sensible aux évolutions de politique monétaire, il s’établit à 5,11%, un niveau inédit depuis 2006. En dehors, des Etats-Unis, le taux français à deux ans a touché un pic à plus de 3,5% au plus haut depuis un peu moins de 15 ans. Pareil pour l’allemand (3,33%).
Les investisseurs anticipent de nouveaux relèvements de taux directeurs des grandes banques centrales. La Réserve fédérale américaine et la Banque centrale européenne (BCE) ont déjà signalé qu’elle prévoyait des hausses lors de leurs réunions de ce mois de juillet.
Ces spéculations ont été renforcées par la publication des « minutes », c’est-à-dire le compte-rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la Fed de juin, lorsque la banque centrale américaine avait opté pour une pause sur son resserrement monétaire.
« On voit dans les minutes que cette pause de juin avait été nettement débattue et n’était pas une pause consensuelle. Peut-être que le marché s’interroge sur sa pertinence, se demandant s’il n’aurait pas mieux valu gagner un mois de capacité d’intervention de la Fed contre l’inflation », soulève Alexandre Baradez, responsable de la recherche de marché chez IG France, qui rappelle que « le marché se pose des questions sur les répercussions du durcissement des politiques monétaires sur l’économie ».
Un rapport ADP vigoureux
Le rapport du cabinet ADP sur l’emploi américain, nettement supérieur aux attentes, appuie un peu plus la tendance.
« Si une hausse des taux d’intérêt (de la Fed, NDLR) ce mois-ci n’était pas encore acquise, elle l’est probablement maintenant. Le rapport ADP n’est pas souvent un excellent précurseur des chiffres officiels sur l’emploi américain, mais il s’agit d’un rapport que vous ne pouvez tout simplement pas ignorer », souligne Craig Erlam d’Oanda.
Au niveau du Royaume-Uni « Il faut garder à l’esprit que les attentes des investisseurs concernant les futures hausses de la Banque d’Angleterre ne sont devenues plus agressives que sur ces derniers jours », note Deutsche Bank.
Dans une interview accordée à la BBC jeudi, Andrew Bailey, le gouverneur de la Banque d’Angleterre, a répété que la banque centrale devait agir immédiatement pour réduire l’inflation, sous peine de devoir relever les taux à des niveaux plus élevés, a indiqué Reuters.
Julien Marion – ©2023 BFM Bourse
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