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La Franque manque de médecins. Généralistes, chirurgiens-dentistes, dermatologues ou encore ophtalmologues voient leurs effectifs, au mieux stagner, au pire se réduire.
Mais qu’en est-il des infirmiers, masseurs-kinésithérapeutes et orthoptistes ? Les dynamiques sont-elles les mêmes ? Quels âges ont-ils ? Effectifs, densité, implantation géographique, honoraires ou encore patientèle… l’Assurance maladie a mis en ligne mardi une plateforme interactive regroupant un très grand nombre de données.
Baptisée « Data Professionnels de santé libéraux », elle a pour but de faire mieux connaître l’activité des professions de santé libérales en France. Tour d’horizon des chiffres à retenir.
· 365.000 professionnels de santé libéraux
Premier enseignement : en 2021, la France recensait plus de 365.000 professionnels de santé libéraux, hors pharmaciens et biologistes. Ces derniers exercent une activité de soins en ville, en cabinet médical, en établissement privé ou en activité mixte (salariée et libérale à temps partiel). Ce chiffre est en augmentation nette sur 20 ans (+40 %). En 2000, la France recensait seulement 260.000 professionnels de santé libéraux.
Dans le détail, les médecins représentent la première profession de santé libérale en nombre, avec 113.000 praticiens actifs en 2021. A noter, ce chiffre ne représente pas la totalité des médecins en activité en France, certains exerçant une activité salariée. En 2018, la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) estimait que 57 % des médecins étaient des libéraux.
Les infirmières et infirmiers libéraux arrivent ensuite en 2e position. Ils étaient près de 100.000 en 2021, soit 98 % de plus qu’il y a 20 ans. Viennent ensuite les masseurs kiné, avec plus de 73.000 praticiens en 2021, contre 39.000 en 2000, soit une hausse totale de 88 %.
· 57 % d’auxiliaires médicaux
Cette dynamique haussière chez les infirmières et masseurs-kinésithérapeutes gonfle les effectifs des auxiliaires médicaux, qui englobent également les orthophonistes ou orthoptistes. Leur croissance oscille chaque année entre +3,1 et 3,7 %. Conséquence directe : en 20 ans, le nombre d’auxiliaires médicaux a doublé. Ils représentent aujourd’hui 57 % des professionnels de santé libéraux.
Leur densité s’est également renforcée sur le territoire. L’Assurance maladie constate une augmentation de 44 infirmiers libéraux pour 100.000 habitants, soit une progression de 43 % entre 2010 et 2021.
· 77 médecins pour 100.000 habitants
A l’inverse les médecins voient leurs effectifs globaux se réduire. En 2021, la France comptait ainsi près de 52.300 médecins généralistes libéraux, contre 54.800 en 2010 et 55.460 en 2000. La densité de médecins généralistes pour 100.000 habitants a logiquement baissé. Elle est passée de 85 à 77 sur le territoire. Des disparités existent entre les territoires.
Le département des Hautes-Alpes est le mieux doté, avec 120 médecins généralistes pour 100.000 habitants. A l’inverse, le département de la Seine-Saint-Denis est le moins bien pourvu en France métropolitaine, avec 47 médecins généralistes pour 100.000 habitants.
· Une baisse de 21 % chez les dermatologues
Certaines spécialités semblent encore plus touchées. Entre 2010 et 2021, les effectifs des dermatologues ont fondu de 21 %, ceux des gynécologues obstétriciens de 19 %. Les rhumatologues, eux, perdent 4,1 % de leurs effectifs.
Toutes les spécialités médicales ne semblent pas touchées par cette baisse. Sur les 10 dernières années, le nombre de neurologues progresse de 20 %, celui de chirurgiens de 16 % et celui de cardiologues de 8,5 %.
· 48 % de femmes
L’Assurance maladie observe en outre une féminisation de plusieurs professions. Médecins généralistes, chirurgiens-dentistes et masseurs-kinésithérapeutes… les femmes représentent en 2021, entre 44 et 48 % des effectifs de ces professions. Une proportion qui oscillait entre 28 et 42 % en 2010.
Dans le détail, c’est chez les médecins généralistes que la féminisation est la plus forte : 6 médecins généralistes sur 10 parmi les moins de 50 ans sont aujourd’hui des femmes. Dans les autres spécialités médicales, le phénomène commence à s’observer chez les plus jeunes générations.
· 52 ans
Si les professions libérales de santé se féminisent, l’Assurance maladie observe un autre phénomène parallèle : le vieillissement. Toutes les spécialités médicales sont concernées, avec une forte augmentation de la part des plus de 60 ans en 10 ans. Ils étaient moins d’un quart des effectifs en 2010, et représentent maintenant plus d’un tiers de ceux-ci en 2021 (34 % chez les médecins généralistes et 39 % chez les spécialistes).
L’âge moyen des médecins dépasse ainsi 50 ans pour la quasi-totalité des spécialités médicales. Il atteint 52 ans chez les médecins généralistes libéraux. A l’inverse, témoignage du leur dynamisme démographique, les auxiliaires médicaux figurent parmi les catégories de professionnels de santé les plus jeunes. L’âge moyen des masseurs-kinésithérapeutes est de 41 ans et celui des orthophonistes de 42 ans.
· 655.551 euros d’honoraires
Les données mises en ligne par l’Assurance maladie permettent également de connaître les honoraires moyens des différentes professions libérales de santé. En tête de liste arrivent les chirurgiens-dentistes, spécialistes d’orthopédie dento-faciale.
En moyenne, leurs honoraires atteignent 655.561 euros par an. A ne pas confondre avec leurs revenus, qui sont obtenus après déduction des charges. Ils sont aussi ceux à pratiquer les plus gros dépassements, en moyenne 432.348 euros par an.
Les radiologues (617.315 euros), ophtalmologues (562. 920 euros) et anesthésistes-réanimateurs (440.945 euros) viennent ensuite. Les sages-femmes (69.979 euros), orthoptistes (64.977 euros), orthophonistes (54.064 euros) arrivent en bas du classement. En dernière position se trouvent les pédicures-podologues (4.405 euros).
· 7.004 patients
L’outil de l’Assurance maladie permet également d’avoir des informations sur la patientèle des professionnels. Il en ressort que les radiologues sont, de loin, ceux à prendre en charge le plus de patients chaque année. En moyenne 7.004 patients défilent sur un an dans leur bureau, quand les ophtalmologues voient en moyenne 4.379 patients par an.
Les médecins généralistes voient en moyenne 1.515 patients uniques par an. En moyenne, un généraliste est le médecin traitant de 1.001 personnes, un chiffre en hausse de 13 % par rapport à 2020.
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