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Mission marathon pour Paul Midy . Six mois après s’être vu confier une mission du gouvernement pour relancer le financement des start-up, le député Renaissance a rendu son rapport avec un mois d’avance. « Tout a été calibré pour le sortir avant VivaTech », sourit ce connaisseur de la tech, qui a notamment dirigé Frichti.
En avril dernier, l’homme politique avait révélé quelques propositions , dont la reconfiguration du fameux dispositif « jeune entreprise innovante » avec d’un côté, les JEIC (jeunes entreprises d’innovation et de croissance), et de l’autre, les JEIR (jeunes entreprises d’innovation et de rupture), qui désignent les deeptechs. Derrière ces sigles, il y aurait surtout pour les investisseurs une déduction fiscale de 30 % pour les premières et de 50 % pour les secondes.
Le député veut aussi mobiliser davantage les grandes entreprises et les acteurs institutionnels, à hauteur de 1 milliard d’euros. Pour ce faire, il propose une initiative de place, comme le plan Tibi, afin de pousser les grands comptes à créer leur « corporate venture capital » (CVC), c’est-à-dire un fonds de capital-risque appartenant à une entreprise.
Mutualiser les fonds des grands groupes
Selon une étude du BCG et de Raiselab, spécialiste de l’open innovation, il existe 39 fonds de corporate venture en France. « Il y a encore de la marge car il y a plus de 300 grands groupes français », note le député.
« Il est possible de mutualiser les moyens de différents grands groupes dans un seul CVC, offrant des leviers de financement encore plus importants et des stratégies d’investissement plus larges », préconise le rapport, qui évoque aussi des mécanismes de garantie potentiellement finançables par l’Etat dans le cadre de France 2030.
La mission propose également de réviser le plafond de détention maximal d’une entreprise par un CVC de 20 à 50 %, de réduire de cinq à trois ans la durée d’amortissement liée à l’avantage fiscal ou encore de faciliter le co-investissement.
« Selon le régime actuel, un fonds regroupant plusieurs grands groupes ne peut pas investir dans une entreprise dans laquelle un de ces groupes est investisseur. Cette condition est contre-productive, puisqu’elle limite les possibilités d’une sortie industrielle », est-il noté dans le rapport.
Booster la commande privée
Pour Paul Midy, le soutien des grands groupes aux start-up passe aussi par les bons de commande. « Tout comme l’accès à la commande publique, l’accès à la commande privée est un frein qu’il faut lever pour nos jeunes entreprises innovantes », estime le député, qui propose de créer une « charte achats jeunes entreprises » avec des engagements chiffrés et, à la clé, des récompenses pour les grands groupes les plus exemplaires.
La mission veut s’inspirer de l’initiative European Champions Alliance (ECA), qui met en relation des grands groupes ayant conclu des marchés avec de jeunes entreprises et vise à créer une base de référence validée par un pool d’acheteurs privés.
Le ministre délégué à la Transition numérique et aux Télécommunications doit d’ailleurs présenter durant VivaTech un plan pour soutenir la collaboration entre start-up, administrations publiques et autres acteurs privés (grands groupes, PME, ETI…).
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