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Publié le 24 juil. 2023 à 11:28Mis à jour le 24 juil. 2023 à 11:31
La zone euro file-t-elle tout droit vers une récession ? C’est la question que l’on peut se poser aujourd’hui. Les indices PMI de juillet publiés ce lundi matin par S&P Global, qui retracent les attentes des chefs d’entreprise, ont eu l’effet d’une douche froide.
L’indicateur pour la zone euro affiche une forte baisse, à 48,8 points, et se situe désormais dans la zone de contraction de l’activité économique, à son plus bas depuis décembre 2022. Un recul du PIB européen n’est donc pas exclu au troisième trimestre 2023.
Les perspectives d’activité et le volume des nouvelles affaires sont en baisse. L’emploi apparaît aussi moins dynamique. C’est particulièrement le cas dans l’industrie, qui pâtit de l’atonie de la demande mondiale et de la reprise poussive de l’économie chinoise après le Covid. La seule bonne nouvelle, c’est que les prix se sont encore assagis ce mois-ci dans la zone euro.
Perspectives sombres
Tous les grands pays européens sont touchés, à des degrés divers. « Les perspectives pour la France et l’Allemagne semblent particulièrement sombres avec des indices signalant une contraction », note ainsi Bert Colijn, économiste chez ING.

En Allemagne , le ralentissement de l’industrie manufacturière s’est intensifié. L’indice PMI a reculé à 38,8 points, ce qui est inquiétant car des niveaux inférieurs à 40 points n’avaient auparavant été observés que pendant la crise de 2008 et la pandémie. Les industriels signalent une baisse de la demande qu’ils imputent à « l’hésitation des clients » ainsi qu’à « la forte inflation et la hausse des taux d’intérêt ».
En France , le sentiment des chefs d’entreprises a chuté dans les services et dans l’industrie, où il se situe désormais à son plus bas depuis mai 2020, c’est-à-dire en plein confinement. Pour S&P Global, les enquêtes « mettent en évidence le plus fort recul de l’activité globale du secteur privé depuis novembre 2020 en début de troisième trimestre 2023, signalant une détérioration continue de la conjoncture économique française ». Selon Capital Economics, les performances de l’économie hexagonale par rapport à ses voisines « ne semblent pas appelées à durer ».
Dégradation dans les services
Dans les deux plus grandes économies européennes, les perspectives dans les services sont également en recul et « ce secteur n’apporte pas un soutien suffisant pour compenser la faiblesse de l’industrie », selon les experts d’Oxford Economics. Pour eux, « la détérioration des conditions macroéconomiques est bien engagée et se propage de l’industrie manufacturière aux autres secteurs ».
Voilà qui va peut-être rendre un peu plus prudente la Banque centrale européenne (BCE) dans les prochains mois. Comme par hasard, Joachim Nagel, le président de la Bundesbank, la banque centrale allemande, s’est montré moins va-t’en guerre la semaine dernière. Si une hausse des taux semble assurée ce jeudi , « pour la réunion [de la BCE, NDLR] de septembre, nous verrons ce que les données nous diront », a indiqué le gouverneur allemand.
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