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Grâce à la baisse des prix de l’énergie, le déficit commercial de la France sur les biens a baissé de 35 milliards d’euros au premier semestre, pour atteindre 54 milliards.
Le déficit commercial français sur les biens s’est réduit à 54 milliards d’euros au premier semestre contre 89 milliards d’euros au semestre précédent, en raison surtout d’une accalmie sur les prix de l’énergie, a indiqué le ministère du Commerce extérieur mardi.
Le déficit est encore bien supérieur à ceux constatés lors des années ayant précédé la guerre en Ukraine, mais « nous sommes sur la bonne voie », a commenté le ministre français du Commerce extérieur Olivier Becht.
En 2022, année marquée par l’invasion russe en Ukraine et une crise énergétique mondiale, la France avait enregistré 164 milliards d’euros de déficit sur l’ensemble de l’année, du jamais-vu dans le pays. Une bonne partie de l’accalmie vient logiquement des prix de l’énergie sur le marché mondial qui se sont apaisés après avoir flambé en 2022: hors énergie et matériel militaire, le solde commercial est déficitaire de 30 milliards d’euros.
La facture énergétique « reste quand même élevée » a toutefois souligné une source diplomatique, soulignant qu’elle oscille en temps normal autour de 25 à 27 milliards d’euros. D’autant que les prix du pétrole évoluent actuellement près de leurs plus hauts en trois mois dans un contexte de baisse de la production en Arabie saoudite et en Russie.
Recul des importations de 9,4% en valeur
Dans l’ensemble, la France a pu compter sur un recul marqué des importations en valeur, de 9,4% par rapport au semestre précédent, contre une très légère baisse des exportations, pour combler une partie de ses mauvaises performances de l’an dernier. Outre l’effet de l’énergie sur la balance commerciale, les champions français ont joué leur rôle. L’aéronautique a ainsi vu ses exportations croître de 12%, et affiche un excédent de 16 milliards d’euros, et les parfums et cosmétiques ont crû de 7% pour enregistrer un excédent de 8 milliards d’euros.
Les exportations du secteur automobile ont augmenté de 8%, portées par l’électrique, et le secteur textile a avancé de 3%. Les exportations du secteur agricole et agroalimentaire ont en revanche reculé de 5% en raison d’un retour à la normale pour les prix des matières premières agricoles.
La balance des services a connu pour sa part une stabilisation après avoir atteint des records l’an dernier, en raison d’une accalmie des coûts du fret: l’excédent est de 20 milliards d’euros, « largement supérieur aux niveaux d’avant-crise » s’est réjoui le ministère. Le tourisme a continué à porter ces chiffres avec un excédent de l’ordre de 11 milliards d’euros, et la balance des revenus, qui comprend les services financiers, s’est bien tenue.
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