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(BFM Bourse) – Si Bank of America a nettement profité au deuxième trimestre des hausses de taux de la Fed, Morgan Stanley a pour sa part souffert d’une baisse d’activité sur le marché des fusions et acquisitions.
La crise bancaire du printemps semble un lointain souvenir. L’activité de la banque américaine Bank of America, deuxième plus grande banque des Etats-Unis par la taille des actifs, a de nouveau bénéficié des hausses de taux d’intérêts successives pratiquées par la Fed.
A l’instar des autres grandes banques américaines, l’établissement a enregistré un bond de son chiffre d’affaires au deuxième trimestre insufflé par les dix hausses de taux directeurs opérées depuis mars 2022. Il a gonflé de 11% à 25,2 milliards de dollars. Le bénéfice net ressort à 7,4 milliards de dollars, soit un mieux de 19%. Ajusté par action, il s’établit à 0,88 dollar.
Des performances qui dépassent le consensus des analystes préparé par FactSet. « Nous avons réalisé l’un des résultats trimestriels et semestriels les plus forts de toute l’histoire de l’entreprise », a relevé dans un communiqué Brian Moynihan, patron de Bank of America.
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Selon lui, « la poursuite de la croissance organique de la clientèle et l’activité des clients dans toutes les branches d’activité ont accompagné les effets bénéfiques de taux d’intérêts plus élevés ».
En conséquence, les revenus nets d’intérêts (différence entre les intérêts perçus sur les prêts consentis aux clients et les intérêts versés aux épargnants et aux créanciers) ont grossi de 14% à 14,2 milliards de dollars.
Sans fournir de prévisions pour les prochains mois, Brian Moynihan a souligné que le groupe continuait « de voir une économie américaine saine qui grossit à un rythme ralenti, avec un marché du travail résilient ». Alastair Borthwick, directeur financier, a abondé: « La qualité des actifs et le bien-être général du consommateur américain restent forts ».
Une confiance dans la « solidité » de son capital qui a permis à la banque d’annoncer vendredi le versement au troisième trimestre d’un dividende aux détenteurs d’actions privilégiées. Au deuxième trimestre, elle a reversé 2,3 milliards de dollars aux actionnaires en dividendes et rachats d’actions.
Un environnement de marché difficile pour Morgan Stanley
A côté, Morgan Stanley a beaucoup plus souffert au deuxième trimestre. La banque d’affaires américaine Morgan Stanley a publié mardi un bénéfice net en repli de 14%, à 2 milliards de dollars, au deuxième trimestre, du fait d’un contexte « difficile » pour certaines activités de conseil tandis que la gestion de fortune a battu des records.
« Le trimestre a commencé avec des incertitudes macroéconomiques et une activité des clients en demi-teinte mais s’est terminé sur une note plus constructive », a relevé dans un communiqué James Gorman, patron de Morgan Stanley. L’établissement l’a terminé « avec une solide position en matière de capital », a-t-il appuyé. « Nous gardons confiance dans notre capacité à progresser dans des environnements de marché différents, tout en maintenant une forte position en terme de capital », a-t-il ajouté.
Le chiffre d’affaires de la banque a progressé de 2% sur un an à 13,46 milliards de dollars, marqué par un record dans la branche gestion de fortune où le montant net des nouveaux actifs déposés par les clients a atteint 90 milliards de dollars. Mais, à l’instar du premier trimestre, Morgan Stanley a souffert du manque d’activité dans le secteur des fusions et acquisitions.
La branche d’investissements, qui comprend essentiellement la gestion d’actifs, a également cédé du terrain dans le sillage du déclin de la valeur des actifs par rapport à la même période de 2022 et de « l’effet cumulatif des retraits ».
Dans ce contexte, Morgan Stanley a racheté pour un milliard de dollars d’actions propres sur le trimestre, soit un peu plus d’un tiers de l’enveloppe utilisée un an plus tôt. Un nouveau programme de rachat a été autorisé, d’un montant de 20 milliards de dollars, sans date d’expiration.
Le deuxième trimestre a également été marqué par une charge exceptionnelle de 308 millions de dollars pour licenciements et des dépenses d’intégration de 99 millions. La banque comptait toutefois plus de 82.000 employés fin juin, contre environ 78.400 un an plus tôt.
A Wall Street, Bank of America progresse de 3,6% à 30,46 dollars tandis que Morgan Stanley s’adjuge 4,2% à 90,20 dollars dans les premiers échanges.
(Avec AFP)
S. S. – ©2023 BFM Bourse
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