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Julien Bayou et Olivier Faure ont tancé le président de la République ce vendredi, alors que celui-ci a réuni des dirigeants du monde entier pour apporter des réponses au défi climatique et à la pauvreté.
« Hypocrisie monstrueuse », « sommet pour la photo »… Olivier Faure, premier secrétaire du PS et Julien Bayou – anciennement son homologue chez EE-LV et aujourd’hui député de Paris – ont tancé Emmanuel Macron, au moment où le président de la République reçoit dans la capitale une quarantaine de chefs d’État et de gouvernement pour concilier développement et lutte contre le réchauffement climatique.
Un président « qui parle, mais n’agit pas »
Les deux élus de gauche opposent les actions concrètes du chef de l’État à l’image qu’il donne avec cet événement. « Vraiment, c’est se donner le bon rôle auprès des pays du Sud (les émergents, NDLR) qui constatent bien le ‘deux poids, deux mesures’, l’immense arnaque que fait la France sur la scène internationale », a cogné Julien Bayou sur les ondes de Sud Radio. Tout en questionnant:
« Comment voulez-vous apporter du crédit à un président de la République qui parle, mais n’agit pas? »
Même refrain du côté d’Olivier Faure qui a évoqué sur France 2 une « gesticulation médiatique ». Selon le patron des socialistes, « le président se donne bonne conscience, cherche à restaurer une image qui s’est ternie à la fois en France et dans le monde ».
« Mais la réalité, c’est que nous sommes encore des mauvais élèves ».
Bayou évoque Chirac
Le député de Seine-et-Marne et son collègue écologiste proposent d’agir sur la taxe sur les transactions financières (TTF). Cela « permettrait de réguler la finance et de dégager des milliards pour le climat ou pour les pays pauvres », met en avant le second, estimant que « c’est la France qui bloque au niveau européen ».
« On pourrait l’augmenter de 0,2 point », afin de « doubler son rendement », appuie Olivier Faure.
Julien Bayou distingue Emmanuel Macron de l’un de ses prédécesseurs, Jacques Chirac, à l’origine d’une taxe en 2006 sur les billets d’avion pour financer la solidarité internationale.
« Il n’a pas fait des sommets pour dire que peut-être un jour, si tout le monde se tenait la main, on ferait une taxe pour abonder le fonds mondial sur le Sida, le fonds mondial sur le paludisme », pointe l’élu de Paris. Une façon de tacler Emmanuel Macron qui « tergiverse, procrastine, fait diversion », selon lui.
Macron favorable à une réponse à l’échelle mondiale
Cette taxe, « qui d’autre l[a] fait? », a questionné ce dernier lors d’une interview pour France Info, France 24 et RFI. « Ça ne marche pas quand on le fait tout seul, parce qu’on ne lève pas assez d’argent et on se pénalise. » Et d’ajouter sur le ton de l’humour:
« Je veux bien qu’on massacre nos compagnies aériennes et qu’elles aillent toutes dans le Golfe pour faire de l’argent: ça ne marche pas!. »
« On est un des pays qui taxe le plus au monde », a également insisté le chef de l’État. Plaidant pour une réponse au niveau mondial, il a appelé les autres pays à « la mobilisation », déclarant: « Aidez-nous aujourd’hui à aller chercher tous les pays qui aujourd’hui, n’ont pas de TTF et de taxation sur les billets d’avion. Aidez-nous à mobiliser l’Organisation maritime internationale en juillet pour qu’il y ait une taxation internationale ».
Toujours sur cette même logique, Emmanuel Macron continue de refuser l’instauration d’un impôt sur la fortune (ISF) « climatique » en France. Et de défendre la suppression de l’ISF en France, sous son premier quinquennat: « On était quasiment les seuls à faire ça ».
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