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(BFM Bourse) – La banque suisse estime que si les perturbations dues aux violences urbaines venaient à se prolonger, le secteur pourrait souffrir dans la mesure où il évolue à des niveaux de valorisations élevés.
Pour l’heure, les émeutes qui sont survenus en France n’ont pas affolé les marchés financiers. Lundi le CAC 40 n’a clôturé qu’en légère baisse, de 0,18%, et l’indice est quasi stable ce mardi.
La France a connu ces derniers jours une série de violences urbaines, avec des voitures brûlées et de nombreux commerces attaqués et pillés. Ces violences ont fait suite à la mort d’un adolescent de 17 ans à Nanterre, Nahel, tué par un policier lors d’un contrôle, fin juin. Une enquête a été ouverte par l’Inspection générale de la police (IGPN).
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Par ailleurs, les transports en commun sont perturbés et des administrations étrangères, comme le foreign office britannique, ont alerté leurs ressortissants sur la situation, leur recommandant de consulter les médias français pour éviter les lieux à risque.
Ce climat compliqué « pourrait peser sur le secteur du luxe », estime UBS dans une note datée de lundi et publiée ce mardi. Dans la mesure où le secteur évolue avec une prime de 127% par rapport à l’indice paneuropéen MSCI Europe, soit bien plus que sa prime historique moyenne de 99%, « les investisseurs suivront attentivement les risques liés à la poursuite potentielle des troubles, en raison de l’impact qu’ils pourraient avoir sur les ventes et de l’importance du tourisme pendant les mois d’été », développe l’établissement suisse.
Un recul des titres en Bourse lundi
La France représente globalement environ 6% des ventes des groupes de luxe, d’après les estimations de la banque, avec des pourcentages allant de 3% pour Zegna, une marque italienne de mode pour hommes, à 9% pour Hermès et EssilorLuxottica (LVMH est à 8%).
« Une perturbation continue du marché pourrait se traduire par des pertes de revenus dues à la réduction de la fréquentation des locaux et des touristes (estimée à environ 50 % du marché), et (par) des fermetures potentielles de magasins, si cela devait se produire », anticipe UBS. Pour l’heure, la seule répercussion notable a été l’annulation d’un défilé mode homme de la griffe Céline, propriété de LVMH, comme le rapporte Women’s wear daily (WWD).
S’il est difficile d’évaluer les conséquences de court terme pour les valorisations, UBS évoque deux exemples passés, qui pourraient donner une indication sur le moyen terme, si les perturbations persistaient. Le premier concerne les protestations populaires de 2014 à Hong Kong. Les manifestants contestaient alors le projet du gouvernement chinois de proposer aux électeurs hongkongais de voter pour le poste de chef de la ville parmi une liste de candidats définie par… Pékin. La prime du secteur vis-à-vis de l’indice MSCI Europe s’est alors dégradée d’un maximum de 15 points de pourcentage. Deuxième exemple: la crise des gilets jaunes, durant laquelle cette prime a accusé une baisse allant jusqu’à 12 points de pourcentage à partir du début de cette crise, fin 2018.
Il convient toutefois de souligner que la situation semble s’apaiser en France. Une accalmie relative s’est observée sur les deux dernières nuits, avec une baisse du nombre de personnes interpellées.
Lundi le secteur du luxe a en tout cas subi des dégagements: Hermès, qui est peut-être l’action la plus chère du CAC 40 en termes de multiples de valorisation, a perdu 1,7%, LMVH a reculé de 0,9% et Kering a perdu 0,3%. Les trois titres connaissent ce mardi de très petites variations (de -0,15% pour Hermès à +0,3% pour LVMH vers 15h). Les trois groupes publieront vers la fin de ce mois leurs résultats semestriels.
Julien Marion – ©2023 BFM Bourse
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