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Selon une étude menée par le site Meilleurtaux, Nimes, Saint-Etienne et Le Havre sont les grandes villes qui taxent le plus leurs propriétaires au regard du prix du mètre carré. Un surcoût à bien prendre en compte.
Avant d’acheter un logement, mieux vaut aussi s’intéresser de près à la taxe foncière. C’est le conseil que donne le site Meilleurtaux à ceux qui ont un projet immobilier. Un conseil judicieux, tant les disparités sont fortes entre communes.
Les experts de ce site spécialisé dans le suivi des taux de crédits ont ainsi calculé que parmi toutes les grandes villes de France, Nîmes s’impose comme celle qui taxe le plus ses propriétaires. Non seulement en valeur absolue mais aussi par rapport au prix du mètre carré.
Nîmes est la grande ville qui taxe le plus ses propriétaires
L’étude de Meilleurtaux cite l’exemple d’un logement de 70 m2 qui, à Nîmes, coûte en moyenne 147.350 euros euros. Pour ce logement, la taxe foncière en 2022 atteignait 1674 euros, c’est-à-dire l’équivalent de deux mensualités (hors assurance) d’un crédit sur 20 ans consenti au taux moyen du premier semestre 2023 pour financer 100% de la valeur d’achat de ce bien.
Autrement dit, si on intègre le coût de la taxe foncière, acheter à Nîmes revient, dans cet exemple, 16,5% plus cher que le prix affiché du mètre carré (2105 euros). Ce « surcoût » calculé pour des logements de même taille, dépasse également les 10% dans d’autres grandes villes: Saint-Etienne (15,7%), Le Havre (12,7%), Dijon (11,5%), Le Mans (11,3%) et Grenoble (10,5%). On notera que dans ces six grandes villes le mètre carré est « relativement » peu cher (moins de 3000 euros).
A Grenoble, double peine en vue
A l’inverse, c’est dans les grandes villes où acheter coûte le plus cher que le poids de la taxe foncière se fait le moins sentir. Notamment parce que ces villes ont, jusqu’à maintenant, moins ponctionné leurs propriétaires, mais aussi parce que lorsqu’on doit rembourser un crédit dont les mensualités, toujours pour un 70 m2, vont de 2000 à 4000 euros par mois, les quelques dizaines d’euros par mois que coûte en plus la taxe foncière ont un impact moindre. Le surcoût se limite à 4,7% à Lille, 4,5% à Nice, 3,6%, à Lyon et même seulement 1,4% à Paris.
Cela dit on parle de la taxe foncière payée en 2022. Parce que cette année, à Paris, elle s’envole. Le taux révisé par la municipalité affiche une hausse de 52% auquel s’ajoute la révision nationale des valeurs locatives (+7,1%). Mais en même temps, la capitale part de tellement bas, que même après cette forte augmentation la taxe foncière payée par les propriétaires parisiens restera relativement modeste par rapport à la valeur de leur logement.
En revanche, pour les Grenoblois, c’est la double peine. Puisqu’on l’a vu sur la première carte, ils sont déjà dans le peloton de tête des propriétaires les plus taxés et que cette année, la municipalité a prévu une hausse de 25% du taux de leur taxe foncière (à laquelle il faut ajouter également, comme partout, la hausse nationale des valeurs cadastrales, qui servent de base de calcul, de +7,1%).
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