[ad_1]
Publié le 29 juil. 2023 à 12:00Mis à jour le 30 juil. 2023 à 11:35
L’essentiel de la prévention en cas de canicule est dirigé vers les personnes âgées. Et pourtant, un enfant sur deux d’Europe et d’Asie centrale, soit 92 millions en tout, est exposé aux fortes vagues de chaleur, estime un rapport publié par l’Unicef. C’est deux fois plus que la moyenne mondiale établie à un enfant sur quatre. En France, 2,3 millions d’enfants (16,8 %) sont touchés par l’intensification des vagues de chaleur.
Et la situation ne va pas aller en s’arrangeant : « D’ici 2050, tous les enfants de ces régions devraient être concernés », avertit Régina De Dominicis, directrice régionale de l’Unicef pour l’Europe et l’Asie centrale. Une préoccupation majeure en raison des risques qu’encourent les enfants en bas âge.
Santé et développement de l’enfant affectés
Les éruptions cutanées, bénignes, sont l’une des premières manifestations d’exposition à la chaleur chez les nourrissons. Mais les conséquences peuvent être plus graves, allant de l’insolation à la diarrhée en passant par la maigreur à la naissance.
Le coup de chaleur, diagnostiqué lorsque la température du corps dépasse 40 °C, peut même entraîner « un risque élevé de défaillance d’un organe », alerte l’Unicef. Les risques d’asthme, d’allergies, de maladies cardiovasculaires et de problèmes respiratoires , augmentent eux aussi.
« C’est la santé et le bien-être des enfants qui en pâtissent le plus », alerte Regina De Dominicis, qui s’inquiète de « multiples répercussions néfastes ». Car si la chaleur se répercute directement sur la santé, elle a aussi des conséquences à plus long terme sur le développement de l’enfant. « Pendant les vagues de chaleur, la capacité d’apprendre devient plus difficile car ils ont du mal à se concentrer, ce qui met en péril leur éducation », avertit l’agence onusienne.
Vulnérabilité plus importante
Physiologiquement, les nourrissons et les jeunes enfants sont plus sensibles que les adultes aux vagues de chaleur. D’abord parce que leur température corporelle augmente plus rapidement et plus intensément que celles des adultes, mais aussi parce que leur corps met plus de temps à produire de la sueur. Or, transpirer permet de maintenir le corps à une température constante. Les nourrissons ne sont donc pas encore capables de bien réguler leur température corporelle.
Enfin, les jeunes enfants sont plus sensibles à la déshydratation, l’eau constituant 75 % du poids corporel d’un nouveau-né contre 60 % chez l’adulte. Mais trop souvent, la sensation de soif indique que le corps est déjà déshydraté. Et ce, d’autant plus que la prise en charge des enfants victimes de coup de chaud est plus longue, car les adultes ne ressentent pas la chaleur de la même manière.
Quelle est la priorité, alors, selon l’Unicef ? Sensibiliser les parents et prévenir l’exposition des enfants aux vagues de chaleur en adoptant des gestes de bon sens : privilégier les espaces au frais, inciter à l’hydratation, éviter de sortir pendant les heures les plus chaudes de la journée et reporter les efforts physiques.
[ad_2]
Source link