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(BFM Bourse) – Séance difficile à la Bourse de Paris, avec un CAC 40 qui perd plus de 1% vendredi soir. Un rapport sur l’emploi plus robuste que prévu pourrait mettre à mal le scénario d’une baisse des taux directeurs de la Fed au mois de juin.
Le temps des records est révolu, place à la respiration à la Bourse de Paris qui recule face à nombreux vents adverses.
Le CAC 40 clôture ainsi en repli de 1,11% à 8.061,31 points pour afficher sa deuxième plus forte baisse de l’année, après la séance du 3 janvier (-1,58%). Sur cette semaine écourtée, le grand baromètre de la place parisienne perd donc 1,76%, et revient sous les niveaux de clôture du 12 mars à 8.087,48 points. Soit trois semaines de hausse parties en fumée…
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Deux facteurs viennent relancer l’aversion au risque. Le premier vient de déclarations restrictives sur la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed). Le président de l’antenne de Minneaopolis de la banque centrale américaine, Neel Kashkari, a évoqué la possibilité que la Fed ne baisse pas ses taux si l’inflation persistait.
Dans ce contexte tendu, le marché a pris acte en début d’après-midi, du rapport sur l’emploi américain pour le mois de mars. Et le marché de l’emploi aux Etats-Unis reste bien robuste, des créations nettement supérieures aux attentes à 303.000 postes en mars, là où les attentes des économistes sondés par le Wall Street étaient logées à seulement 200.000 postes. Le taux de chômage recule, comme attendu à 3,8% le mois dernier, contre 3,9% en février.
« Le taux de chômage n’augmente manifestement pas aux États-Unis, ce qui interroge directement la Fed sur la nécessité de réduire les taux », note Florian Ielpo, responsable de la recherche macroéconomique chez Lombard Odier Investment Managers.
Ce rapport « ne change pas vraiment la donne et laisse le temps à Jerome Powell d’organiser la séquence de baisses de taux », relève de son côté Bastien Drut, responsable de la Stratégie et des Etudes économiques. Ces chiffres témoignent donc de la robustesse de l’économie américaine, et incitent la Réserve fédérale américaine à ne pas se presser pour engager sa première baisse de ses taux directeurs.
Tensions géopolitiques
A côté, les investisseurs doivent composer avec une montée du risque géopolitique, entraînant une remontée des cours pétroliers à des sommets d’octobre 2023. Israël a annoncé jeudi avoir renforcé ses mesures de défense à la suite des menaces de Téhéran. L’Iran a affirmé qu’il riposterait à l’attaque contre son consulat à Damas qui a été imputée à Israël.
Dans ce contexte, le contrat de juin sur le Brent de mer du Nord prend 0,8% à 91,33 dollars le baril et celui de mai sur le WTI coté à New York gagne 0,6% à 87,12 dollars le baril. Ce qui nourrit par ailleurs les craintes des marchés sur une persistance des tensions inflationnistes.
Cette hausse des cours pétroliers profite à la star de la cote Totalenergies qui a inscrit un sommet absolu en séance, à 67,38 euros.
En dehors du CAC 40, on peut citer Wendel qui a gagné 0,8% après avoir annoncé la vente de 9% du capital du spécialiste des tests, inspections et certifications Bureau Veritas, qui lui a limité son recul à 0,7%.
Sur les autres marchés, l’euro est stable face au dollar à 1,0840 dollar, après avoir décroché en début d’après-midi dans la foulée des chiffres de l’emploi américain.
Sabrina Sadgui – ©2024 BFM Bourse
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