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C’est une nouvelle preuve de l’attractivité de la place financière parisienne. Le géant britannique Barclays a annoncé ce jeudi qu’il envisageait de déménager le siège de ses activités européennes dans la capitale française. Celui-ci est pour l’instant implanté à Dublin, en Irlande.
« Barclays Europe poursuit sa croissance et contribue de manière importante à la performance du groupe. Au fur et à mesure que l’entité grandit, nous reconnaissons qu’il serait plus approprié de déplacer notre siège social européen, afin de nous rapprocher de nos activités en Europe continentale », a indiqué le groupe, dans un rapport sur les résultats financiers de sa filiale européenne.
La décision n’est pas encore définitive, prend-on soin de préciser du côté de la banque britannique, qui prévient que ce changement n’aurait « aucune incidence sur [ses] activités au Royaume-Uni, les revenus ou l’emploi », ni sur « les services fournis en Irlande ». L’opération pourrait prendre environ deux ans.
« Une marque de confiance »
A Bercy, on salue d’ores et déjà les projets exprimés par le géant financier, tout en restant prudent. « Je me félicite que Barclays envisage de déplacer son siège européen à Paris, confie le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, aux « Echos ». Nous poursuivons les discussions pour arriver à une décision définitive et positive pour la France. Cette intention est une marque de confiance sur l’attractivité de notre pays et de la place financière de Paris ».
La France est en effet la principale bénéficiaire du Brexit et de ses conséquences pour l’industrie financière. De nombreux établissements britanniques et américains ont ainsi choisi de renforcer leur présence à Paris , pour en faire leur nouvelle base de développement dans la zone euro, au détriment d’autres places financières importantes comme Francfort, Dublin ou Luxembourg.
En s’installant dans la capitale française, les grandes banques étrangères se rapprochent des superviseurs européens, comme la Banque centrale européenne (BCE), basée à Francfort, ou l’Agence bancaire européenne, installée à Paris. « L’Irlande appartient à la zone euro. Mais en termes de gestion des risques, c’est plus confortable pour une banque d’installer son siège européen en France », confie une source bancaire.
Effet d’entraînement
Difficile de savoir à ce stade combien de personnes pourraient ainsi être transférées à Paris. « Un petit nombre de postes seraient concernés par ce changement à Dublin », indique seulement Barclays. Mais au-delà du nombre, le déplacement de l’entité juridique européenne à Paris devrait au moins se matérialiser par un transfert de dirigeants.
En outre, le choix fait par la banque britannique pourrait faire des émules. D’autres établissements étrangers, implantés dans divers pays, pourraient décider de consolider leur présence en réunissant les fonctions principales dans une seule et même capitale européenne. Des réflexions de ce type sont en cours dans d’autres banques, déjà présentes commercialement à Paris mais qui pourraient renforcer encore leur présence, assure-t-on du côté de Bercy, où l’on espère un effet d’entraînement après les annonces de Barclays.
Barclays a déjà une présence importante dans l’Hexagone. La filiale française du groupe, présidée par l’ancien ministre François Baroin , emploie environ 300 personnes, soit deux fois plus qu’il y a quatre ans. La banque s’est spécialisée dans les métiers de financement et d’investissement, après avoir cédé ses activités de banque de détail en 2017. Elle a indiqué en mai dernier qu’elle souhaitait gonfler ses effectifs de 200 personnes d’ici 2026 dans ses activités de marchés.
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