[ad_1]
(BFM Bourse) – Le spécialiste des services de vidéos à la demande a enregistré 8,76 millions de nouveaux abonnés au troisième trimestre et son bénéfice par action a largement dépassé les attentes.
Netflix semble avoir trouvé la bonne recette. Dans un marché du streaming et des services de vidéo à la demande hyper concurrentiel, le groupe californien parvient à la fois à augmenter ses abonnés, ses prix, et sa rentabilité.
Les comptes trimestriels livrés mercredi soir par la société l’illustrent très bien. « Les bénéfices de Netflix au troisième trimestre ont explosé les attentes, grâce au succès de son abonnement avec publicité », relève Tina Teng, analyste de marché chez CMC Markets.
Ce qui porte l’action Netflix qui s’est adjugée 12,5% dans les échanges post-clôture à Wall Street, mercredi soir.
Les initiatives récentes paient
Sur le trimestre allant de juillet à fin septembre, Netflix a recruté 8,76 millions d’abonnés, soit largement plus que les 5,49 millions anticipés par les analystes, selon un consensus Street Account cité par CNBC. Le média américain souligne que ces gains d’abonnés constituent un record depuis les 10,1 millions enregistrés au deuxième trimestre 2020, lorsque le monde entier s’enfermait chez soi et s’abonnait aux services du groupe pour oublier son isolement contraint par le Covid.
Les hausses de prix, l’introduction de l’abonnement avec publicité mais à prix réduit ainsi que les efforts entrepris par la société pour mettre fin aux partages de comptes non monétisés sont autant d’initiatives qui portent apparemment leurs fruits.
« Les investisseurs craignaient que Netflix ne perde des clients en obligeant les personnes qui partageaient des comptes à acheter leurs propres abonnements. Mais les mesures de répression ont entraîné une augmentation du nombre de nouveaux clients, sans pour autant entraîner une hausse importante des annulations », remarque Bloomberg.
Netflix a assuré que le succès de ses mesures pour monétiser les partages de comptes avait dépassé ses attentes. La société a aussi indiqué que les abonnements avec publicité avaient bondi de 70% au troisième trimestre par rapport au précédent et représentaient désormais environ 30% des nouveaux abonnements au niveau mondial.
Une croissance encore plus élevée au quatrième trimestre
Il semblerait d’ailleurs que le groupe domine nettement son marché. Selon une étude publiée par Nielsen, aux Etats-Unis, le streaming concentre 37,5% du temps passé par les Américains sur des écrans. Netflix seul atteint un pourcentage de 7,8% contre 3,6% pour Amazon Prime, 3,6% pour Hulu et 1,9% pour Disney+.
Concernant ses récents succès, la société met en avant dans sa communication la série live tirée du manga One Piece (qui a réussi l’exploit de ne pas provoquer la colère des fans de l’œuvre originale, une prouesse pour une adaptation). Cette série a généré 62 millions de vues et occupé pendant trois semaines la première place du top 10 de la plateforme.
Le groupe souligne aussi que l’arrivée de la série Suits dans son catalogue en juillet a « battu des records d’audience » quand bien même elle était aussi disponible sur d’autres services de vidéos à la demande.
Du côté du compte de résultat de l’entreprise, les revenus sont ressortis en ligne avec les attentes à 8,54 milliards de dollars sur le trimestre, traduisant une croissance de 7,8%. Le résultat opérationnel s’est inscrit à 1,92 milliard de dollars pour une marge correspondante de 22,4% contre 19,3% un an plus tôt.
Le bénéfice par action a atteint 3,73 dollars alors que les analystes tablaient sur 3,49 dollars selon un consensus Refinitiv cité par CNBC.
L’entreprise compte accélérer la cadence avec une progression des revenus attendue à 11% à 8,7 milliards de dollars. Netflix a aussi relevé son objectif de marge opérationnelle pour l’exercice 2023, tablant désormais sur un taux de 20%, soit le haut de la fourchette de 18% à 20% précédemment indiquée. Quant à 2024, Netflix attend une rentabilité comprise entre 22% et 23%.
L’entreprise a par ailleurs profité de l’occasion pour annoncer des hausses de tarifs en France, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis.
Julien Marion – ©2023 BFM Bourse
[ad_2]
Source link