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Plus de 100 personnalités du monde économique réunies à l’initiative du Mouvement Impact France viennent de signer un manifeste pour encourager les entreprises et les pouvoirs publics à s’engager pour rebâtir la paix sociale et économique.
Après le mouvement des “gilets jaunes”, la crise sanitaire, la guerre en Ukraine puis les récents épisodes d’émeutes qui ont frappé l’Hexagone en début de mois, une centaine de chefs d’entreprise ont signé un manifeste pour bâtir “un horizon économique désirable pour tous”. “Les crises se succèdent et entraînent nos sociétés dans l’engrenage de la violence, en France comme à l’international. […] ces fractures mettent à mal notre économie et, plus fondamentalement encore, fragilisent notre démocratie et notre contrat social”, déclarent-ils.
Parmi les signataires, on retrouve par exemple Pascal Demurger (MAIF), Marianne Laigneau (Enedis), Jean-Pierre Farandou (SNCF), Alexandre Viros (Adecco) ou encore Stanislas Niox-Chateau (Doctolib) et tous partagent la conviction que ces tensions sociales vont continuer de s’amplifier “à mesure que les inégalités se creuseront, que les ressources se raréfieront”.
L’économie ne remplit pas son rôle
C’est ce contexte qui justifie l’urgence d’agir pour “replacer la paix au cœur des enjeux économiques contemporains”. Pour les signataires – qui font également partie du Mouvement Impact France – le monde économique ne remplirait pas son rôle “de développement, d’inclusion et de partage des ressources”.
Cet échec prend diverses formes: l’économie contemporaine échouerait “à fournir des emplois dignes au plus grand nombre, à donner toute sa place aux diversités, à s’engager vers la sobriété” et aurait donc une part de responsabilité dans l’exacerbation de la dissension actuelle.
“L’incitation permanente à la surconsommation” est aussi pointée du doigt et serait “source de fortes frustrations et de tensions”, d’autant plus en période d’inflation. Ce modèle, en plus d’être incompatible avec l’urgence climatique, ne contribuerait pas à un meilleur partage des richesses.
Fin du monde et fin du mois, même combat
Le manifeste fait également un lien direct entre les crises contemporaines et le contexte d’urgence climatique qui aggrave les tensions sociales. Ainsi, pour proposer un “horizon économique désirable pour tous”, il faudrait “un nouveau paradigme où les tensions sociales et la dégradation du capital naturel ne sont plus des sujets secondaires à “dérisquer” pour nos entreprises, mais une priorité et la composante essentielle de leurs modèles d’affaires.”
Autrement dit: les entreprises doivent passer à l’action et s’engager pour le changement, plutôt que simplement adapter leur modèle au contexte. Cela passe pour les signataires par quatre leviers d’action : “la coopération face à l’hypercompétition ; le partage équitable de la valeur mais aussi du pouvoir et des ressources ; la régénération du vivant, en mettant la recherche d’impact positif au cœur des préoccupations ; et une nouvelle approche du travail, inclusive et adaptée aux différents temps de la vie.”
Les pouvoirs publics ne sont pas non plus épargnés et doivent contribuer “à construire une économie de la paix”. “La baisse du taux de chômage moyen, le nombre de licornes [entreprises valorisées à plus d’un milliard de dollars] ou la première place de la France dans les investissements privés en Europe ne suffisent pas à créer une France prospère et apaisée”, est-il rétorqué, tout en précisant que cela ne signifie pas “un renoncement au progrès”.
Pour poursuivre ces réflexions et renouer le dialogue entre la société civile et le monde économique et politique, les dirigeants “engagés” proposent de se retrouver aux Universités d’Été de l’Économie de Demain, organisées le 30 août prochain à la Cité internationale universitaire de Paris.
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