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La décision est tombée comme un couperet. La marche annuelle prévue samedi 8 juillet, en mémoire d’Adama Traoré, tué le 29 juillet 2016 par un gendarme, a été interdite par la préfecture du Val-d’Oise. L’administration a fait valoir le contexte des « violences survenues les jours passés » et « le risque de débordements et de troubles à l’ordre public que l’évènement peut susciter ».
🔴 Compte tenu des violences survenues les jours passés et face au risque de débordements et de troubles à l’ordre public que l’évènement peut susciter, #préfet95 a informé le comité « Vérité pour Adama » qu’il envisage d’interdire la marche, le rassemblement et le concert prévus… pic.twitter.com/m7tElFwoTx
— Préfet du Val-d’Oise (@Prefet95) July 6, 2023
Un rassemblement commémoratif depuis sept ans
Les membres du comité vérité Adama, qui organisent ce rassemblement commémoratif depuis 2016, ont réagi dans un communiqué publié sur Twitter, déplorant l’interdiction de ce rendez-vous « précieux et nécessaire » et cette « défiance » de la part de la préfecture du Val-d’Oise qui, pourtant, depuis sept ans, « se dit satisfaite de la manière dont le comité Adama gère l’événement ».
La préfecture du val d’Oise veut interdire la marche pour Adama prévue ce samedi 8 juillet.
Le comité Adama indique qu’il maintient son appel à toutes et tous pour marcher comme nous le faisons chaque année depuis sept ans, depuis la mort d’adama Traoré le 19 juillet 2016 pic.twitter.com/bndNXGLQqW
— La Vérité Pour Adama (@laveritepradama) July 6, 2023
Un droit garanti par la démocratie
Considérant que l’émotion collective suscitée par la mort du jeune Nahel, tué par un policier à Nanterre (Hauts-de-Seine), le 27 juin dernier, exige au contraire une mobilisation permettant « aux manifestants de s’exprimer de manière collective et encadrée », le comité vérité pour Adama a décidé de maintenir son appel à se rendre à cette marche, à laquelle près de 90 organisations, dont la CGT, la Ligue des droits de l’homme, Amnesty international, SOS racisme…, devaient participer. Il a également fait part de son intention de déposer un référé pour contester cette interdiction devant la justice administrative. La décision de la préfecture a d’ores et déjà suscité de nombreuses réactions. La députée Nupes Clémentine Autain a ainsi exprimé sa «révolte » face à ce qu’elle estime être un «choix politique», le préfet ayant agi « sous la responsabilité de M. Darmanin ».
Le président de SOS Racisme, Dominique Sopo a, pour sa part, jugé cette interdiction « inadmissible » et « irresponsable » et relève que cette manifestation, qui est un« espace d’expression», « n’a jamais donné lieu à des débordements».
Le comité vérité pour Adama a été créé en 2016, à la suite de la mort d’Adama Traoré, un Beaumontois de 24 ans, tué par un officier dans la gendarmerie de Persan (Val-d’Oise). Porté par Assa Traoré, la sœur d’Adama, ce comité s’est donné pour mission de rétablir la vérité sur les circonstances troubles entourant la mort de ce jeune homme et plus généralement de dénoncer les violences et l’impunité policières.
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