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Il n’y a pas que les pierres qui sont éternelles à Rome, il y a aussi les problèmes de la ville, à commencer par celui du ramassage des ordures. Régulièrement, ses rues sont submergées par des amas de détritus nauséabonds, véritables tables de festin pour les mouettes et les rongeurs. Le combat pour la propreté de la voirie a des airs de guerre perdue, selon le quotidien « La Stampa ». Et celle-ci dure depuis… le XVIIIe siècle, lorsque les menaces des pires châtiments lancés par le Pape-roi à l’encontre de ceux qui laissaient traîner leurs déchets avaient déjà bien peu d’effets.
La promesse d’une ville propre était au sommet du programme du nouveau maire, Roberto Gualtieri. Il a dû présenter ses excuses au début du mois reconnaissant une « aggravation de la situation » dans certains quartiers, tout en gardant l’espoir que, d’ici la fin de son mandat, une claire amélioration sera visible.
La révolte des « people »
Auprès des Romains, c’est la résignation qui règne. Comme le rappelle « La Stampa », « il fut un temps où la guerre aux ordures ménagères était la guerre du peuple » et où le blog « Roma Fa Schifo » (« Rome est dégueulasse ») dénombrait « jusqu’à 300.000 visites par jour » pour se désoler des photographies des rues ressemblant à des décharges à ciel ouvert. Aujourd’hui, ce n’est plus le peuple de Rome, mais ses « people » qui se révoltent en postant sur les réseaux sociaux les bacs à ordures débordants et les sacs-poubelles jonchant les rues, y compris celles des quartiers huppés.
Les difficultés sont connues : l’Ama, l’agence municipale chargée du ramassage des ordures, croule sous une énorme dette et affronte à la fois une valse de sa direction (neuf changements en neuf ans) et un personnel où les absentéistes sont légion. Sans oublier l’infiltration d’organisations criminelles pour la gestion des déchets.
Le projet de construction d’un incinérateur divise la gauche, avec une opposition farouche du M5S. Un texte présenté au Sénat l’an dernier avait servi de prétexte aux opposants de Mario Draghi pour le faire chuter. Le maire de Rome promet désormais de construire une usine de valorisation énergétique des déchets pour résoudre définitivement le problème d’ici à 2026. Il obtiendrait ainsi la reconnaissance éternelle de ses concitoyens, mais bien peu croient encore aux miracles.
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