[ad_1]
La guerre continue en Ukraine pendant que Moscou vacille encore sous les répercussions de la mutinerie de Wagner le week-end dernier. Les rumeurs de mutations, arrestations ou limogeages y allaient bon train au lendemain de la cérémonie surréaliste lors de laquelle Vladimir Poutine a remercié les soldats qui ont « empêché la guerre civile » et « déjoué le putsch ». Alors que quasiment personne n’a cherché à bloquer la marche vers Moscou des centaines de blindés du groupe de mercenaires…
La passivité des forces armées a donc de quoi troubler le maître du Kremlin. Trouble accru par une fuite des services de renseignements américains, auprès du « New York Times », selon lequel des officiers de haut rang ont vu venir sans déplaisir le coup de force d’Evguéni Prigojine, le patron de Wagner.
Qui est coupable ?
D’après le journal, le général Sergueï Sourovikine, commandant adjoint des opérations de l’armée russe en Ukraine, avait connaissance des projets d’Evguéni Prigojine. D’autres généraux russes auraient soutenu discrètement le chef de Wagner. Et, en effet, le Moscow Times, généralement bien informé, annonçait en soirée, d’après deux sources haut placées anonymes, que Sergueï Sourovikine avait été arrêté. Il n’avait plus été vu en public depuis qu’il avait demandé, samedi, au chef de Wagner de faire demi tour dans un message où il ressemblait plutôt à un otage récitant un texte… Sourovikine était considéré, par les Ukrainiens eux même, comme un des meilleurs stratèges russes, quoique d’une brutalité extrême.
Pendant ce temps, les forces ukrainiennes essayent de progresser, alors qu’elles piétinaient, peu ou prou depuis le 11 juin. Elles ont établi il y a quelques jours une tête de pont sur la rive gauche du Dniepr, au niveau du pont Antonivskyi, détruit par les Russes lors de leur retraite de la ville de Kherson, en novembre dernier. La traversée sous le feu ennemi d’un fleuve de 300 m de large était considérée comme très difficile par les experts militaires occidentaux.
De source russe, ce contingent d’une centaine de soldats tiendrait sa position, appuyé par plusieurs chars. La zone grise, une zone tellement dangereuse qu’aucun des deux camps n’y déploie de soldats, s’étendrait du village de Dachi, repris par les Ukrainiens, jusqu’à l’entrée de la ville d’Oleshki, toujours sous contrôle de l’armée russe.
Des progressions très lentes
Dans l’axe de Velyka Novosilka, au centre du front, où est concentré l’essentiel des gains ukrainiens depuis le début de la contre-offensive, l’Ukraine a repris lundi dernier le village de Rivnopil, le neuvième libéré depuis le déclenchement de l’offensive, le 5 juin. Les forces armées ukrainiennes auraient progressé de 1,5 km vers Melitopol, ville occupée par les Russes depuis mars 2022 et considérée comme stratégique pour le ravitaillement des troupes russes dans le sud de l’Ukraine.
⚡️Situation in the Vremievsky ledge according to Rybar pic.twitter.com/7xDxKkSGRY
— War Monitor (@WarMonitors) June 28, 2023
Enfin, dans la région de Donetsk, dans la partie orientale de l’offensive ukrainienne, large au total d’une centaine de kilomètres, les soldats ukrainiens avancent quotidiennement sur les flancs de la ville de Bakhmout, a estimé mardi soir Hanna Malyar, la vice-ministre de la Défense ukrainienne. Le « Verdun ukrainien » avait été conquis par l’armée russe fin mai à l’issue d’une bataille de dix mois. Elle a cependant reconnu que les Ukrainiens n’étaient, à ce jour, pas encore entrés dans Bakhmout. L’armée russe, de son côté, a bombardé un restaurant de la ville de Kramatorsk, dans l’est de l’Ukraine, dans la nuit de mardi à mercredi, tuant au moins neuf personnes.
Une nouvelle aide américaine
Parallèlement, le ministère américain de la Défense a annoncé mardi soir une nouvelle tranche d’aide militaire de 500 millions de dollars à l’Ukraine, comportant notamment une cinquantaine de véhicules blindés Bradley et Stryker, des munitions pour les systèmes de défense antiaérienne Patriot et les systèmes d’artillerie Himars, ainsi que du matériel de déminage. Ce qui porte le total de l’aide militaire américaine promise à 38,2 milliards de dollars depuis le début de la guerre. A Paris, le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, devait rencontrer en soirée le président de la République, Emmanuel Macron.
[ad_2]
Source link