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Boeing est le principal client de ce fabricant mais Airbus représente 19% de son chiffre d’affaires.
Spirit Aerosystems a annoncé jeudi la suspension de ses activités dans son usine de Wichita dans le Kansas, qui produit d’importantes pièces pour les avions de Boeing, en raison d’un mouvement de grève décidé par ses salariés.
L’action du fournisseur chutait de 12% dans les premiers échanges à Wall Street et celle de Boeing reculait de 4%.
Le travail s’est arrêté dans cette usine avec la première vacation jeudi, précise Spirit dans un communiqué. L’entreprise y fabrique notamment des éléments de la structure des Boeing 737 et 787.
Impact important
Spirit Aerosystems, qui exploite d’autres sites aux États-Unis, au Royaume-Uni, en France, en Malaisie et au Maroc, tire au total 64% de son chiffre d’affaires de Boeing, et 19% d’Airbus.
Si la suspension de l’activité devait durer, cela pourrait avoir un impact important sur la production des avionneurs au moment où ces derniers commencent à surmonter les problèmes dans leurs chaînes d’approvisionnement et cherchent à augmenter les rythmes de production face à des commandes massives des compagnies aériennes.
Le syndicat présent dans l’usine de Wichita, l’association internationale des machinistes et travailleurs de l’aéronautique (IAM), affirme y représenter environ 6000 membres. Ces derniers ont rejeté mercredi la nouvelle convention collective de quatre ans proposée par la direction après plusieurs semaines de négociations.
« Nous sommes déçus que nos employés représentés par l’AIM aient rejeté notre offre de contrat de quatre ans et aient voté en faveur d’une grève », a déclaré le groupe, qui continuera à les payer.
Pas de plans alternatifs
« Nous savons qu’une suspension des activités ne profite à personne, mais nous respectons les droits de nos employés syndiqués », ajoute Spirit Aerosystems.
En mai, le patron de Boeing Dave Calhoun avait souligné qu’il était compliqué de prévoir des plans alternatifs en cas de grève.
Même si l’entreprise « essaye de prendre de l’avance grâce à la production actuelle, cela se mesurera en semaines, et non en mois. Nous les soutenons donc par tous les moyens possibles pour parvenir à une réponse constructive », avait-il alors ajouté.
« Nous continuons à surveiller la situation et à soutenir notre important fournisseur », a indiqué de son côté jeudi un porte-parole de Boeing dans un message transmis à l’AFP.
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