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(BFM Bourse) – Le groupe de services de paiements a publié une croissance en deçà des attentes sur les trois derniers mois de l’année. Le groupe a également dévoilé de nouvelles cibles à moyen terme qui manquent d’ambitions selon Stifel.
Déchu de son statut de membre du CAC 40 depuis décembre, Worldline a connu une fin d’année 2023 de toutes les souffrances sur le plan boursier.
La société a, au total, vu son action dévisser de 57% l’an passé. Ce qui a poussé son partenaire Crédit Agricole à voler à son secours en prenant une participation de 7% en janvier. Ce dans le but de renforcer leurs liens mais probablement aussi de repousser de potentiels prédateurs…
Le groupe reste néanmoins encore de le viseur du marché. Worldline prend ainsi encore le bouillon en Bourse ce mercredi, la société de paiements chutant de 10,6% vers 10h30 à la suite de la publication de ses résultats annuels.
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« Les résultats de l’exercice 2023 de Worldline ont été une fois de plus décevants. Alors que la croissance du chiffre d’affaires est plus proche de notre estimation prudente que du consensus, elle est restée en deçà des attentes », souligne le bureau d’études indépendant AlphaValue.
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Suppressions de postes
Sur les trois derniers mois de 2023, le groupe de paiements a dégagé des revenus de 1,187 milliard d’euros, en croissance de seulement 1,3% en données comparables, alors que le consensus tablait sur une croissance de 1,7% en données comparables, selon Invest Securities. La principale division de l’entreprise, à savoir les services de paiements offerts aux commerçants, a dégagé des revenus de 849 millions d’euros, en croissance de 3,1% contre un consensus à 3,7%.
« Malgré une bonne résilience dans un contexte macroéconomique dégradé, le trimestre a été pénalisé par la résiliation de contrats de commerçants liée à la mise en œuvre d’un nouveau cadre de gestion des risques. La résiliation de ces contrats représente un impact d’environ 30 millions d’euros de chiffre d’affaires au second semestre 2023 », a expliqué la société.
Sur l’ensemble de 2023, l’excédent brut d’exploitation a reculé de 3,7% à 905 millions d’euros. Le résultat net part du groupe a lui basculé dans le rouge, tombant à 817 millions d’euros contre un bénéfice contre 211 millions d’euros un an plus tôt. Cette ligne de compte a été plombée par une dépréciation comptable (liée au « goodwill ») de 1,15 milliard d’euros qui reflète « le changement de valorisation de l’industrie » dans sa division services aux commerçants.
Pour 2024, Worldline se dirige vers une année de transition. « En tant que leader paneuropéen des paiements numériques, nous avons pour mission de nous adapter en permanence à l’évolution des tendances du secteur et de l’environnement. 2024 sera une année charnière pour réaliser cette transition vers un groupe rationalisé », a expliqué le directeur général, Gilles Grapinet, dans un communiqué.
Pour s’adapter à cet environnement moins porteur, Worldline a lancé au début du mois un plan d’adaptation appelé « Power24 » qui se traduira par la suppression d’un maximum de 8% de ses effectifs (environ 18.000 au total).
Une dynamique « problématique »
In fine, Worldline compte dégager une croissance en données comparables de 3% en 2024, un excédent brut d’exploitation ajusté d’au moins 1,17 milliard d’euros et un flux de trésorerie libre d’au moins 230 millions d’euros. Des objectifs jugés « sans surprise » par Stifel.
Le groupe de paiements a également livré de nouvelles ambitions de moyen terme, sans donner de calendrier précis. Worldline entend réaliser une croissance en données comparables de ses revenus à « un chiffre de milieu à haut de fourchette » (ce qu’on peut traduire grossièrement par un intervalle de 4% à 9%) et vise « une amélioration continue de son excédent brut d’exploitation ajusté à partir de 2024 ». L’entreprise entend aussi parvenir à « une progression rapide de la conversion d’excédent brut d’exploitation ajusté vers un taux d’environ 50% ». Stifel estime que ses nouvelles cibles « manquent d’ambition, en particulier sur l’excédent brut d’exploitation ajusté ».
Worldline tiendra par ailleurs une journée dédiée aux investisseurs au second semestre pour détailler son « ambition à moyen terme ». D’ici à ce rendez-vous, « nous continuons de penser qu’il y a un manque de catalyseurs » pour porter l’action, souligne Stifel.
« La dynamique du groupe devrait rester problématique (faible croissance organique du chiffre d’affaires jusqu’au quatrième trimestre) et il faudra du temps pour rassurer les investisseurs sur la compétitivité du groupe (plan de transformation en cours) », souligne de son côté Oddo BHF.
« Au final la publication de Worldline manque de bonnes nouvelles par rapport à la précédente communication d’octobre, c’est soit en ligne soit légèrement décevant. Par ailleurs les nouvelles cibles à moyen terme sont sans saveur et nous ramènent à la case départ en termes de croissance. On est sur une fourchette de 5% à 10% alors que sur le précédent plan stratégique ils voulaient croître de 9% à 11%. Ceux qui pensaient que la société pouvait dégager une croissance de 10% par an mangent leur chapeau », conclut un intermédiaire financier.
Julien Marion – ©2024 BFM Bourse
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