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L’eurodéputée française Valérie Hayer a été élue ce jeudi matin présidente de Renew, le groupe centriste du Parlement européen. Elle remplace à cette fonction Stéphane Séjourné, nommé ministre des Affaires étrangères le 11 janvier .
L’élue de 37 ans, originaire de la Mayenne, était la seule candidate après le désistement du Néerlandais Malik Azmani. Cet élu du parti libéral VVD a pâti des négociations de coalition en cours dans son pays d’origine, où sa famille politique est en tractations avec la formation d’extrême droite de Geert Wilders – une faute lourde pour de nombreux membres de son groupe. Constatant qu’il ne réunirait pas de majorité, il a retir é sa candidature, ce qui lui permet de conserver son fauteuil de premier vice-président du groupe.
Lors de sa première conférence de presse dans ses nouvelles fonctions, Valérie Hayer a insisté sur la nécessité de « faire atterrir les dossiers importants » encore dans les tuyaux de la machine législative de l’UE avant la dernière plénière du Parlement, qui aura lieu en avril. Elle a réaffirmé son attachement aux valeurs fondamentales de l’Union, au moment où les partis d’extrême droite ont le vent en poupe dans de nombreux Etats membres. « Fille, petite-fille, soeur, belle-soeur d’agriculteurs », comme elle le dit elle-même, Valérie Hayer a aussi assuré aux exploitants que son groupe « se battra pour eux ».
Sondages trompeurs
Alors que les sondages actuels annoncent une perte significative de sièges pour le groupe Renew, aujourd’hui fort de 101 eurodéputés, dans les élections européennes de juin , Valérie Hayer estime que les enquêtes d’opinion actuelles ne reflètent pas les dynamiques en cours. « Je vous renvoie à 2019, quand on n’attendait pas Renew qui a pourtant cassé le duopole entre les sociaux-démocrates et les conservateurs », a-t-elle commenté. Il y a cependant un risque réel, pour Renew, de se faire déborder numériquement par le groupe ID qui abrite notamment le Rassemblement national et l’AfD allemande.
Dans ses nouvelles prérogatives, la Française aura un rôle important à jouer, après le scrutin de juin, dans les négociations autour des « top jobs » de l’UE. Dans cette mission, elle comptera sur l’expérience et l’entregent de Malik Azmani. Les conservateurs, probablement la plus grande force politique, réclameront la Présidence de la Commission et les socialistes, probablement deuxièmes, lorgnent la Présidence du Conseil européen. Valérie Hayer a assuré jeudi que sa famille exprimerait « les plus grandes ambitions » et que « tout dépendra du rapport de force issu des urnes ».
Spécialiste des questions budgétaires
La Mayennaise, coprésidente avec Marie-Pierre Vedrenne de la délégation française L’Europe Ensemble au sein de Renew Europe depuis 2021, est une spécialiste des questions budgétaires. Elle a participé aux travaux autour du grand plan de relance européen de 750 milliards d’euros (par endettement commun) adopté en 2020 pour faire face aux conséquences de la pandémie de Covid.
Elle milite depuis des années pour de nouvelles ressources propres pour l’UE , alors que les missions de l’Union ne cessent de s’élargir. Valérie Hayer s’est également investie sur les questions d’Etat de droit en défendant un mécanisme de conditionnalité permettant de suspendre le versement de fonds européens aux Etats membres qui malmènent les valeurs fondamentales de l’UE. Ce dispositif, qui a vu le jour fin 2020, a été activé pour la première fois à l’encontre de la Hongrie en 2022.
Engagement précoce
En plus de son bilan de quatre ans et demi d’eurodéputée, Valérie Hayer a bénéficié, dans la course à la présidence du groupe centriste, de son appartenance à la délégation nationale numériquement la plus forte. L’Europe Ensemble totalise 23 eurodéputés, soit presque un quart du groupe Renew, et profite indirectement du poids politique d’Emmanuel Macron sur la scène européenne.
Valérie Hayer s’est engagée très tôt en politique, devenant conseillère municipale à Saint-Denis-d’Anjou à l’âge de 21 ans, puis conseillère départementale de la Mayenne à 29 ans. Elle a été élue au Parlement européen en 2019, en 19e position sur la liste de La République en marche.
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