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L’entreprise texane Intuitive Machines est devenue ce jeudi 22 février la première société privée à réussir à se poser sur la Lune.
Alunissage réussi. Ce jeudi 22 février, la sonde de Intuitive Machines s’est posée sur la Lune, le premier atterrissage d’une sonde américaine sur la Lune depuis la fin du mythique programme Apollo, en 1972. L’entreprise texane devient donc la première société privée à réussir à se poser sur la Lune.
Quelques minutes auparavant, la sonde avait débuté sa descente vers la Lune. « La trajectoire actuelle » de l’alunisseur, qui évoluait jusqu’ici en orbite lunaire, « continue de réduire son altitude durant la prochaine heure », a déclaré un commentateur lors du direct vidéo de l’entreprise.
La Nasa associée
L’alunisseur Nova-C, qui transporte notamment des expériences scientifiques de la Nasa, a décollé la semaine dernière de Floride.
L’Inde et le Japon sont récemment parvenus à se poser sur la surface lunaire grâce à leurs agences spatiales nationales, devenant les quatrième et cinquième pays à réussir la manoeuvre, après l’Union soviétique, les États-Unis et la Chine.
Mais les Américains, qui cherchent à renvoyer des astronautes sur la Lune à partir de 2026, ne l’ont pas fait depuis plus de 50 ans. Et aucune des entreprises privées ayant tenté l’exploit – israélienne, japonaise ou américaine – n’a encore réussi.
L’endroit visé par Intuitive Machines se trouve à environ 300 kilomètres du pôle sud de la Lune. Les missions du programme Apollo atterrissaient, elles, plus près de l’équateur.
Le pôle sud lunaire intéresse les différentes nations engagées dans cette course, car il s’y trouve de l’eau sous forme de glace, qui pourrait être exploitée. Le cratère qui doit faire office de piste d’atterrissage est nommé Malapert A, du nom d’un astronome du 17e siècle.
L’alunisseur d’un peu plus de quatre mètres de haut emporte six cargaisons privées, et six instruments scientifiques de la Nasa. Parmi les chargements commerciaux: des sculptures de l’artiste contemporain Jeff Koons représentant les phases de la Lune.
Mais aussi un système de caméras développé par l’université d’aéronautique Embry-Riddle, qui sera éjecté à 30 mètres au-dessus de la surface lunaire, pour capturer de l’extérieur le moment de l’atterrissage. Le matériel embarqué de la Nasa se concentre lui sur de premières observations de cette région encore peu explorée.
Des caméras placées sous l’alunisseur analyseront la quantité de poussière projetée lors de la descente, afin de la comparer aux alunissages d’Apollo. Un autre instrument étudiera le plasma lunaire (couche de gaz chargé en électricité), et mesurera les ondes radio en provenance du Soleil et d’autres planètes.
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