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Actionnaire minoritaire d’Atos, le fonds Alix AM critique « l’opacité » et la « pertinence » du projet de cession des activités d’infogérance du groupe.
Le fonds Alix AM, actionnaire minoritaire du groupe Atos, a déposé plainte vendredi à Paris auprès du Parquet national financier (PNF) pour corruption active et passive autour de la vente des activités d’infogérance du groupe à l’homme d’affaires Daniel Kretinsky, a appris l’AFP de source proche du dossier. Sollicité, le PNF a confirmé avoir reçu cette plainte, en cours d’analyse. L’avocat d’Alix AM n’était pas joignable dans l’immédiat.
Le milliardaire tchèque, impliqué dans le sauvetage en cours du distributeur Casino, va acquérir la branche historique et lourdement endettée du groupe informatique français Atos, selon un accord annoncé le 1er août.
Le groupe de 110.000 salariés est confronté depuis 2019 à une vertigineuse chute de sa valorisation et à des mauvais résultats commerciaux et financiers, dont il essaie de se sortir en cédant son métier d’infogérance (la maintenance des parcs informatique), en décroissance structurelle. Il compte ainsi mieux se consacrer à ses nouvelles activités plus dynamiques, centrées sur l’intelligence artificielle, les supercalculateurs et la cybersécurité, baptisées Eviden.
« Opacité »
Si l’opération arrive à son terme, au plus tard au premier trimestre 2024, l’une des sociétés de l’homme d’affaires prendra le contrôle de la branche historique – qui gardera le nom d’Atos -, composée de quelque 52.000 employés dans le monde. Cette opération a suscité de nombreuses critiques, entre autres d’actionnaires minoritaires comme le fonds Alix AM.
Selon Mediapart, ce fonds a adressé le 16 septembre une lettre à la direction d’Atos et à ses administrateurs pour critiquer « l’opacité » qui entoure ce projet de cession et sa « pertinence ». Dans la même lettre, selon le site d’investigations, le fonds Alix AM mettait en demeure Atos « de fournir des explications détaillées sur les opérations » en cours, et annonçait une action judiciaire pour « défendre les intérêts de la société et ceux de ses actionnaires contre l’ensemble des membres du conseil d’administration ».
La contestation a par ailleurs pris un tour politique, avec une tribune début août de 82 sénateurs et députés Les Républicains affirmant qu’Atos devait être « absolument maintenu sous le giron français ». Le 11 septembre, le président d’Atos Bertrand Meunier a défendu cette cession, expliquant que Tech Foundations, la structure dans laquelle ont été logées les activités d’infogérance, « avait besoin de 1,1 milliard d’euros de restructuration. » En cas de réussite de la cession, « cette restructuration sera désormais entièrement à la charge d’EPEI », la société d’investissement de Daniel Kretinsky.
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