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L’ex-Premier ministre demande à son ancienne formation d’aller plus loin dans sa prise de distance avec les insoumis, après que le parti a suspendu sa participation aux travaux de la Nupes.
La Nupes? « Elle est morte au moment, où elle a été conclue », juge ce mercredi l’ex-Premier ministre Bernard Cazeneuve sur France 2, au moment où l’éventualité d’une disparition de l’alliance des gauches n’a jamais été aussi concrète. La veille, son ancienne formation, le Parti socialiste, a décidé en Conseil national d’un « moratoire » sur sa participation à cette coalition, tandis que Jean-Luc Mélenchon a estimé en amont que le premier secrétaire, Olivier Faure, « rompt la Nupes ».
« Tout ce qui s’est passé me donne raison »
Bernard Cazeneuve, chantre d’une « gauche de gouvernement », avait quitté le PS dès la formation de la Nupes durant les législatives de 2022. Critique très régulier des insoumis depuis lors, il a entretemps lancé son propre mouvement La Convention, et se réjouit aujourd’hui de la tournure des événements. Il y voit une victoire face à la direction socialiste, favorable à l’union, mais « toutouisée » par LFI, selon lui.
« Tout ce qui s’est passé ces derniers mois me donne raison », avance-t-il, sans oublier de citer « ceux qui, à l’intérieur du Parti socialiste, se sont opposés à cette stratégie ».
« Ils ne font rien (la direction) que de dire ce qu’ils m’ont reproché de répéter depuis des mois, c’est-à-dire qu’il y a un problème de fond, avec ce leader (Jean-Luc Mélenchon) et son organisation », juge celui qui fut également ministre de l’Intérieur sous François Hollande, dont il est proche.
« Je n’ai aucune arrière-pensée »
Bernard Cazeneuve pousse le bouchon plus loin que la direction socialiste. « Il faut que le PS rompe les liens avec LFI. Un moratoire, c’est invisible », commence-t-il, jugeant qu’il en va du rassemblement de sa famille politique. Et de se projeter sur la suite, en proposant en ce sens des « assises du socialisme ».
Quelle place prendrait-il, dans une telle recomposition? « Je n’ai aucune arrière-pensée », jure celui qui se projettait, lors d’un meeting en juin, sur une « avenue large, pour ne pas dire un boulevard », avant la prochaine présidentielle, en 2027. Bernard Cazeneuve insiste:
« Je suis favorable au rassemblement de ma famille et pas pour des raisons d’ambitions personnelles. Si ce rassemblement permet à telle ou telle personnalité de porter le drapeau demain, je ne vais pas détruire des hypothèses au motif que ce n’est pas moi. »
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