Un homme accusé d’avoir arnaqué une cinquantaine de victimes en leur vendant de « faux » appartements

Un marchand de biens est accusé d’avoir vendu des appartements fantômes à ses clients. Depuis 2011, les victimes attendent une réponse de la justice.

Le combat dure depuis plus de douze ans. Le Parisien raconte le drame que vivent Chrystel et Célia, ainsi qu’une cinquantaine d’autres personnes. Leur point commun? D’avoir fait confiance à un marchand de biens. L’homme se présentait comme une personne de confiance. Il expliquait qu’il rachetait des immeubles en ruine, les retapaient et les divisaient en appartements. Il se chargeait non seulement de cette partie travaux, mais également de la vente et de la mise en location. Il faisait les liens entre les banques, le notaire et les futurs propriétaires.

Séduites, les victimes ont acheté des biens à Luçon en Vendée ou encore à Rozay-en-Brie en Seine-et-Marne. Chrystel et son mari ont déboursé 291.000 euros, Célia et le sien 562.000 euros. Si les deux femmes, ainsi que les autres victimes, ont laissé l’intermédiaire s’occuper de tout – « nous ne nous sommes jamais déplacées, pas même pour l’ouverture du compte » – Chrystel affirme: « Tout était carré, on avait les papiers, les baux avec l’identité des locataires à déclarer aux impôts ».

Un collectif s’est monté

En quelques mois, les loyers cessent de tomber. L’une des deux femmes a l’idée de demander à une agence immobilière locale de procéder à une vérification. En s’appuyant sur le cadastre, l’agence découvre que la femme n’a pas acheté la parcelle qu’elle pensait, elle a acheté celle de derrière. Un immeuble dont il ne reste que la façade. Pour un autre logement, elle n’a pas acheté le logement qu’elle a visité. Les dossiers de locataires sont simplement des documents obtenus auprès d’autres acquéreurs.

Un collectif de victimes se monte: « Nous avons pour certains constaté l’absence de bien immobilier ; pour d’autres, la non-conformité entre les actes de propriété et les biens achetés ; pour tous, une surévaluation du prix d’achat ». Depuis 2011, les victimes attendent une réponse de la justice.