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Le jeune homme a touché ses paies par erreur. Il avait interrompu ses activités au sein de l’entreprise pour reprendre ses études.
Il est rare que la SNCF réclame près de 38.000 à un ancien salarié. C’est le cas pour Clément, employé pendant huit ans au technicentre sud est européen (TSEE) en tant que « référent technique produits électriques ». Le jeune homme a continué de toucher son salaire alors qu’il était parti en formation, rapporte le Parisien. Le groupe ferroviaire réclame désormais le remboursement de la somme et l’a attaqué aux prud’hommes.
En septembre 2020, Clément décide de reprendre ses études et intègre une licence de « sciences, technologies, santé » à l’Université Paris 12. Sa demande « d’autorisation d’absence sur le temps de travail » a été préalablement acceptée. Le financement de la formation reste à la charge du jeune homme, qui s’appuie sur les 2.200 euros de son compte CPF. En clair, il est prévu que le groupe ferroviaire n’apporte aucune subvention au jeune homme.
Accord trouvé
Pourtant, le nouvel étudiant reçoit un premier bulletin de salaire à la fin du mois de septembre: 1.671,72 euros sont ainsi virés sur son compte. « Évidemment, ça m’a interpellé. J’ai prévenu mon ancien chef, qui m’a dit que la direction allait s’en rendre compte rapidement », déclare-t-il au Parisien. Sauf que les virements continuent d’être effectués mois après mois. Clément n’avertit pas, de manière formelle, la direction des ressources humaines, souligne le quotidien. Il faudra attendre octobre 2022 pour que la SNCF se rende compte de l’erreur.
Les virements sont stoppés immédiatement. Quelques mois plus tard, Clément reçoit une missive avec pour objet « indu salarié ». C’est la douche froide. Le groupe ferroviaire lui demande 37.686,05 euros de trop-perçus directement par chèque ou en neuf échéances de 4.187 euros.
Sauf qu’entre-temps Clément a dépensé une bonne partie de la somme. Combien? L’intéressé n’a pas souhaité répondre à nos confrères du Parisien. Reste que sa requête d’un étalement plus souple est refusée par la SNCF, qui engage une société de recouvrement, Recocash. Dans un courrier, cette dernière lui demande de régler « sous huit jours », 37.868,30 euros. Soit la somme indûment perçue plus des intérêts. Un accord est finalement trouvé entre les deux parties prenantes.
Fiche de paie avec solde négatif
Circulez, il n’y a rien à voir? Pas si vite, en août dernier, la SNCF l’assigne aux Prud’hommes pour percevoir son dû. « L’avocat (de la SNCF, NDLR) n’était pas au courant que j’avais commencé à rembourser « , assure Clément. Selon le Parisien, le jeune homme a bien effectué un premier virement de 200 euros à Eurocash en mai 2023, avant de reprendre les versements d’une somme identique depuis septembre.
« Depuis, je les appelle tous les mois pour payer par carte bancaire. Je fais des petits boulots, et je livre avec Uber Eats pour gagner de l’argent en parallèle de mes études, souffle-t-il. J’espère trouver une solution amiable avec la SNCF… ». Les Prud’hommes devraient trancher alors que la première audience, initialement prévue pour février 2024, a été reportée à octobre. Sur les fiches de paie qu’il continue de recevoir chaque mois, la ligne « Net à payer avant impôt sur le revenu » indique désormais : – 37.151,51 euros.
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