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La rumeur était donc bien fondée : ce jeudi soir, Volodymyr Zelensky a annoncé sur les réseaux sociaux la nomination du général Oleksandr Syrsky à la tête de l’état-major de l’armée ukrainienne, remplaçant ainsi le très populaire Valery Zaloujny.
« Nous avons discuté du renouvellement dont l’armée a besoin, pouvait-on lire dans un message publié sur l’application Telegram par le compte du président ukrainien, accompagné d’une photo de Zelensky et de Zaloujny se serrant la main. Nous avons aussi discuté de l’identité de ceux qui pourraient figurer au sein du commandement renouvelé de l’armée. L’heure de ce renouvellement est désormais venue. »
Le ministre de la défense, Roustem Oumierov, a également publié un message confirmant le remplacement de Zaloujny : « 2024 apportera de nouveaux changements auxquels nous devons nous préparer. Nous avons besoin de nouvelles approches et de nouvelles stratégies », a déclaré le ministre, se disant également reconnaissant au général pour ses « accomplissements et ses victoires. »
Un nouveau plan de bataille
Le principal intéressé, Valeri Zaloujny, a pour sa part reconnu avoir rencontré le président, indiquant dans un message qu’une « décision avait été prise sur la nécessité de changer d’approche et de stratégie » : « Les défis de 2022 sont différents de ceux de 2024, a-t-il ajouté. Par conséquent, tout le monde doit changer et s’adapter aux nouvelles réalités. Pour gagner ensemble. »
Le successeur de Valeri Zaloujny à la tête de l’état-major est le commandant en chef de l’armée de terre, Oleksandr Syrsky. ll est décrit par Zelensky comme le « général le plus expérimenté d’Ukraine », dont les qualités de stratège ont été vantées par le président ukrainien lors d’une allocution vidéo ce jeudi : « Il a une expérience réussie en matière de défense, il a mené l’opération de défense de Kiev, a déclaré Volodymyr Zelensky. Il a également une expérience offensive réussie – l’opération de libération de Kharkiv. »
Un nouveau chef moins populaire
Syrsky est pourtant loin d’être aussi populaire auprès des soldats, nombre d’entre eux lui reprochant son approche « soviétique » de la guerre, et sa propension supposée à sacrifier hommes et matériel pour défendre des positions à la valeur stratégique discutable, comme lors de la bataille de Bakhmout.
La décision met fin à plusieurs semaines d’intense spéculation, alimentée par l’inimitié supposée entre Volodymyr Zelensky et son chef d’état-major, pourtant très populaire auprès des soldats : la rivalité entre les deux hommes avait déjà fait les gros titres de la presse nationale et internationale à la suite de la publication en Novembre par Zaloujny d’une tribune dans l’hebdomadaire britannique « The Economist », dans laquelle il estimait que la guerre était actuellement « dans une impasse ».
Une déclaration peu goûtée par le président ukrainien, qui avait publiquement contredit son chef d’état-major, à qui il prête des ambitions politiques, quelques jours après la publication du texte. Les deux hommes s’étaient également opposés sur l’épineuse question de la mobilisation, le général Zaloujny réclamant la conscription de centaines de milliers de soldats pour renouveler les effectifs de l’armée. Une décision potentiellement impopulaire, que s’était jusqu’alors refusé à prendre le président ukrainien. Le limogeage du général Zaloujny survient alors que l’armée ukrainienne est mise sous pression par les forces russes sur plusieurs axes du front, et doit faire face à une pénurie croissante de munitions.
Jeudi, le Sénat américain a fait un premier pas timide vers le déblocage d’une aide pour l’Ukraine et Israël, sans aucune garantie d’une adoption finale du texte. L’avenir de ces enveloppes dépend en grande partie du bon vouloir de parlementaires proches de Donald Trump, majoritaires à la Chambre des représentants et qui ne veulent plus envoyer d’argent à Kiev avant la présidentielle de novembre.
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