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Les dirigeants des pays de l’Otan se retrouvent mardi et mercredi en Lituanie pour un sommet dominé par la réponse de l’Alliance à la guerre menée par la Russie en Ukraine et la demande d’adhésion de Kiev.
Le sommet de l’Otan qui se tient à Vilnius, en Lituanie démarre mardi avec une pile de dossiers brulants sur lesquels les dirigeants des pays membres devront trancher. En tête, la réponse de l’Alliance à la guerre menée par la Russie en Ukraine et la demande d’adhésion de Kiev. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dit espérer dimanche « le meilleur résultat possible ».
L’Ukraine espère aussi recevoir de nouvelles promesses de livraisons d’armes et de munitions dans le cadre de sa contre-offensive sur le front lancée début juillet, et qui se heurte jusqu’à présent à de puissantes lignes défensives russes. Le sujets des bombes à sous-munitions divise les pays de l’Otan.
Il sera aussi question de l’adhésion de la Suède à l’Otan qui pour l’isntant n’est pas acceptée par la Turquie. Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’Otan, fera aussi un point d’étape sur les budget militaires des pays membres qui se sont engagés à consacrer 2% de leur PIB à la défense.
Voici les principaux dossiers qui seront abordés lors de cette rencontre de deux jours à Vilnius.
L’adhésion de l’Ukraine à l’Otan
Le président Volodymyr Zelensky est attendu à Vilnius avec un message pour les dirigeants des 31 membres de l’Alliance atlantique : son pays mérite de rejoindre l’Otan une fois la guerre terminée.
Kiev mais aussi les pays de l’est de l’Europe réclament une feuille de route claire, arguant qu’il est crucial que l’Ukraine rejoigne le parapluie protecteur de l’Otan pour dissuader Moscou de lancer de nouvelles offensives à l’avenir.
Mais Washington et Berlin sont réticents à l’idée d’aller beaucoup plus loin qu’une promesse faite par l’Otan que l’Ukraine adhèrerait un jour, sans précision de calendrier. Depuis plusieurs semaines, les diplomates tentent de trouver une formule pour le communiqué final qui enverrait un message positif à l’Ukraine.
L’Otan devrait en particulier abandonner pour Kiev le MAP (« Membership action plan »), sorte d’antichambre à la candidature à l’Alliance qui fixe un certain nombre d’objectifs de réformes.
L’Alliance devrait aussi renforcer les liens politiques en lançant un Conseil Otan-Ukraine et mettre en place un programme pluriannuel pour aider Kiev à se rapprocher des standards militaires occidentaux. Est-ce que cela sera suffisant pour satisfaire Volodymyr Zelensky ?
« L’équipe de Zelensky poussera jusqu’au dernier moment pour obtenir le plus possible », souligne Orysia Lutsevych, du centre de réflexion Chatham House.
Des garanties de sécurité?
Afin de donner des gages à Kiev avant l’adhésion elle-même, plusieurs poids lourds de l’Alliance – Etats-Unis, Royaume-Uni, Allemagne, France – négocient de possibles engagements de fournitures d’armes sur le long terme pour aider l’Ukraine à se défendre. Selon des sources diplomatiques, ces engagements seraient formulés en dehors du cadre de l’Otan.
Les promesses d’armes viendraient en complément des dizaines de milliards de dollars d’équipements déjà livrés à l’Ukraine depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, il y a un peu plus de 500 jours.
Un accord similaire à celui existant entre les Etats-Unis et Israël – en vertu duquel Washington verse plusieurs milliards de dollars par an pour l’aide militaire à l’Etat hébreu – fait partie des possibilités évoquées.
Des accords de partage de renseignement, de formation et de reconstruction de l’industrie d’armement ukrainienne pourraient aussi être annoncés. Mais d’autres pays qui ne sont pas associés à ces discussions mettent en garde sur le fait que ces engagements ne sauraient se substituer à une éventuelle adhésion de l’Ukraine, ou contribuer à la retarder.
« La meilleure garantie de sécurité pour l’Ukraine est une adhésion pleine et entière à l’Otan une fois que la guerre est finie », résume le Premier ministre letton Krisjanis Karins.
L’adhésion de la Suède, enfin?
L’imprévisible président turc Recep Tayyip Erdogan sera une nouvelle fois en pleine lumière lors du sommet de l’Otan, les Alliés lui demandant avec insistance d’abandonner ses objections à l’adhésion de la Suède, qui veut devenir le 32e membre de l’Alliance.
Si Ankara a donné son vert à l’adhésion de la Finlande en avril, elle bloque toujours celle de son voisin nordique. Il y a un an, lors du précédent sommet de l’Otan à Madrid, il a fallu des heures de négociation pour arracher à Erdogan un soutien à l’invitation initiale à Stockholm.
Une rencontre entre le président turc, le Premier ministre suédois Ulf Kristersson et le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg est prévue lundi à Vilnius, pour tenter de débloquer la situation et d’obtenir une promesse turque juste avant l’ouverture du sommet.
Pour vaincre les réticences de la Turquie, qui reproche à la Suède sa mansuétude présumée envers les militants kurdes réfugiés dans le pays scandinave, le président américain a évoqué une solution qui pourrait passer par une modernisation de la flotte de F-16 turcs. Le président turc Recep Tayyip Erdogan et Joe Biden se sont entretenus par téléphone dimanche, Ankara annonçant une rencontre entre les deux hommes à Vilnius prévue cette semaine.
Les dépenses militaires
Après l’annexion de la Crimée par la Russie en 2014, les pays membres de l’Otan s’étaient engagés à tendre vers l’objectif de consacrer 2% de leur PIB aux dépenses militaires d’ici 2024.
Selon les derniers chiffres de l’Alliance, 11 des 31 pays membres devraient atteindre ou dépasser ce seuil cette année. Jens Stoltenberg s’est dit confiant dans le fait que ce chiffre « augmente de manière significative l’année prochaine ».
Le allies ont renégocié à la hausse cet engagement. Le seuil de 2% sera désormais un minimum. Mais de nombreuses questions restent à trancher, en particulier le calendrier, certains pays estimant qu’il leur faudra de nombreuses années avant d’y arriver.
Les plans stratégiques
L’invasion russe en Ukraine a poussé l’Otan à revoir en profondeur ses dispositifs de défense sur son front oriental.
Les dirigeants ont élaboré des plans régionaux adaptés au nouveau contexte géostratégique, qui détaillent les principales menaces, l’articulation des moyens nécessaires pour défendre chaque région et les modes d’action. Selon des diplomates, la Turquie a émis des objections mais devrait finir par donner son feu vert lors du sommet.
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