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Le feu de cheminée crépitant dans le Bureau ovale de la maison blanche a assuré au chancelier allemand, Olaf Scholz, un accueil chaleureux pour son troisième voyage officiel à Washington. Le président Joe Biden n’avait pourtant pas grand-chose à lui offrir, hormis cette hospitalité bienveillante. Olaf Scholz était pourtant venu pour tenter de convaincre les Américains de débloquer l’aide de 60 milliards de dollars pour l’Ukraine actuellement en débat au congrès .
Les 50 milliards d’euros promis à l’Ukraine par l’Europe début février et l’aide engagée jusqu’ici par les Etats-Unis « ne suffisent pas » pour permettre à Kiev de tenir dans une guerre qui « se poursuit avec une grande duret é », avait-il souligné avant de décoller. Or, une « victoire russe en Ukraine serait un danger pour nous tous », précisait-il dans une interview publiée dans le Wall Street Journal à la veille de son voyage éclair de 24 heures.
Longtemps montré du doigt aux Etats-Unis pour la lenteur de ses livraisons d’armes après le déclenchement du conflit il y a deux ans, Berlin a pris désormais la tête de la campagne pour accélérer l’aide à l’Ukraine. « Vous avez fait quelque chose que personne ne pensait pouvoir réussir : Vous avez doublé l’aide militaire allemande à l’Ukraine cette année », a reconnu le président Biden à l’issue de la rencontre.
Berlin double son aide en 2024
L’Allemagne estime qu’elle a déjà fait sa part en débloquant 30 milliards d’euros au total soutenir l’Ukraine depuis le début du conflit, mais « les Etats-Unis peuvent aussi faire leur part », expliquaient des diplomates à Berlin avant le départ du chancelier. Le président Biden a assuré que « nous serons aux côtés de l’Ukraine aussi longtemps que nécessaire ». Les derniers envois de munitions à Kiev datent toutefois de fin décembre et « aucune autre livraison n’est dans le pipeline », a reconnu mercredi un haut responsable américain à Washington.
En rencontrant huit sénateurs américains lors d’un dîner jeudi, Olaf Scholz, comptait partager ses craintes sur les conséquences d’une défaite ukrainienne en Europe. Il jouait sur du velours en réunissant des Démocrates et des Républicains notoirement favorables à son pays. En revanche, il ne semble pas avoir rallié à sa cause la républicaine Marjorie Taylor Greene qui a pris la tête d’une campagne pour bloquer l’aide à l’Ukraine à la Chambre des représentants. « Je suis désolée, mais l’Ukraine n’est pas le 51e Etat des Etats-Unis, » martèle-t-elle.
Traité bilatéral avec Kiev
Olaf Scholz arrivait fort du repositionnement de l’Allemagne dans l’Otan. Elle pourra faire valoir lors du 75e anniversaire du traité de l’Atlantique nord, en juillet prochain, qu’elle consacre désormais 2 % de son PIB à la défense comme elle s’y est engagée. Berlin pourrait également signer le 16 février un accord de sécurité avec Kiev, sans doute en marge de la conférence sur la sécurité de Munich.
Lors de leur dernier sommet à Vilnius , les membres de l’Otan avaient décid é de conclure des traités bilatéraux avec l’Ukraine, faute de pouvoir la faire entrer dans l’alliance. Jusqu’à présent, seul le Royaume-Uni l’a fait.
Outre un programme de réforme dans le pays, ce traité comprend « une aide financière sur plusieurs années, une coopération militaro-industrielle et la mise à disposition d’un soutien militaire durable par l’Allemagne », a indiqué la vice-première ministre ukrainienne Olha Stefanischyn selon le Frankfurter Allgemeine Zeitung.
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