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Publié le 19 nov. 2023 à 11:30Mis à jour le 19 nov. 2023 à 15:56
Depuis déjà plusieurs semaines, des rumeurs faisaient état de la présence de troupes ukrainiennes sur la rive orientale du Dniepr, dans la région de Kherson, dont une partie est toujours occupée par la Russie.
Dimanche, l’Ukraine a confirmé en disant avoir repoussé l’armée russe « de 3 à 8 km » en profondeur sur la rive gauche du Dniepr occupée par l’armée de Moscou, première estimation chiffrée de l’avancée des troupes de Kiev dans cette zone après des mois de contre-offensive décevante. Si cette avancée se confirmait, ce serait la plus grosse poussée de l’armée ukrainienne face aux Russes depuis plusieurs mois.
Vladimir Saldo, le gouverneur collaborationniste de l’oblast de Kherson, avait précédemment confirmé que pour la première fois que l’armée ukrainienne était parvenue au cours des derniers jours à traverser le fleuve et à établir plusieurs têtes de ponts sur la rive gauche.
Deux jours plus tard, le commandement des forces navales ukrainiennes affirmait dans un message publié sur Facebook avoir infligé d’importantes pertes aux forces russes positionnées sur la rive orientale du Dniepr, tuant plus de 1.200 soldats et détruisant 24 chars et 48 véhicules blindés. Des pertes humaines équivalentes, si elles sont avérées, aux effectifs d’une brigade entière.
« Repousser l’ennemi »
Selon l’état-major ukrainien, l’un des principaux objectifs de ces opérations serait de « repousser l’ennemi le plus loin possible de la rive droite », afin de protéger la population civile des bombardements russes.
Au cours des 24 heures ayant précédé ces déclarations, ceux-ci auraient tué 6 personnes et blessé au moins 10 autres, selon les autorités locales. « Au cours de la journée écoulée, l’ennemi a tiré 43 obus sur la ville de Kherson », a ainsi déclaré Oleksandr Prokoudine, le gouverneur de l’oblast de Kherson, dans un message publié vendredi sur sa chaîne Telegram.
Les opérations sur la rive gauche du Dniepr se seraient poursuivies samedi, l’état-major ukrainien ayant affirmé dans un communiqué que les unités de marine y « maintenaient leur présence », et y auraient repoussé 12 attaques russes au cours de la journée précédente.
Les offensives russes continuent
Sur le reste de la ligne de front en revanche, l’armée russe semble avoir repris l’initiative, alors que la contre-offensive ukrainienne commencée en juin n’avance plus.
Dans son rapport du 17 novembre sur les opérations militaires en Ukraine, l’Institut pour l’étude de la guerre, un think tank américain, note ainsi que les forces russes poursuivent leurs opérations offensives « le long de la ligne Koupiansk-Svatove-Kreminna, près de Bakhmout, près d’Avdiivka, à l’ouest et au sud-ouest de la ville de Donetsk, dans la zone frontalière de l’oblast de Donetsk-Zaporijjia, et dans l’ouest de l’oblast de Zaporijjia », ajoutant que les Russes auraient progressé « dans plusieurs secteurs du front. »
« Les lignes ne bougent pas »
Un officier de la 28e brigade mécanisée de l’armée ukrainienne, rencontré samedi dans la région de Donetsk, a confirmé aux « Echos » que les forces russes y ont multiplié les opérations offensives « d’envergure limitée » au cours des dernières semaines. « Ils envoient des petits groupes de fantassins pour sonder nos défenses, et identifier des points faibles pouvant être exploités par la suite », explique-t-il.
Ce vétéran de la guerre du Donbass dit s’attendre à ce que les Russes intensifient leurs assauts au cours de l’hiver, et estime que les prochains mois seront difficiles pour les défenseurs ukrainiens : « Nous nous trouvons dans une situation similaire à l’hiver dernier : nous parvenons à nous emparer d’une position, mais celle-ci est reprise peu après, et inversement, souffle-t-il. Les lignes ne bougent pas. »
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