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En 2023, l’aide à l’Ukraine en guerre atteint 20 milliards de dollars, dont 3,2 milliards d’aide humanitaire. Au global, l’aide publique au développement dans le monde s’est hissée à 223,7 milliards de dollars.
L’aide publique au développement dans le monde a atteint l’an dernier un montant record de 223,7 milliards de dollars, en raison principalement de l’aide à l’Ukraine et d’une augmentation de celle aux pays en développement, selon le rapport annuel de l’OCDE publié jeudi.
Il s’agit du cinquième record annuel d’affilée, souligne l’Organisation de coopération et de développement économiques basée à Paris, dont le Comité d’aide au développement (CAD) rassemble les principaux fournisseurs d’aide publique dans le monde.
En 2023, l’aide à l’Ukraine en guerre a augmenté de 9% pour atteindre 20 milliards de dollars, dont 3,2 milliards d’aide humanitaire.
L’aide à la Cisjordanie et à Gaza a également augmenté de 12% à 1,4 milliard de dollars, dont 758 millions (+91%) d’aide humanitaire, selon l’OCDE.
A l’échelle mondiale, l’aide humanitaire a augmenté de 4,8% en 2023 pour atteindre 25,9 milliards de dollars.
Une aides néanmoins inférieure aux objectifs
En 2022, l’aide publique au développement avait atteint 211 milliards de dollars. La progression calculée « en termes réels » est de 1,8% selon l’OCDE, en lien avec une croissance de 1,7% l’an dernier dans les pays développés qu’elle représente.
Dans l’ensemble, le total de l’aide publique au développement représente comme en 2022 0,37% du Produit national brut (PNB) cumulé des donateurs du CAD, a calculé l’OCDE, restant ainsi inférieure à l’objectif de 0,7% fixé par l’organisation des Nations unies.
Cinq pays, le Danemark, l’Allemagne, le Luxembourg, la Norvège et la Suède, ont dépassé cet objectif, les principaux donateurs en valeur absolue étant les Etats-Unis, l’Allemagne, le Japon, le Royaume-Uni et la France.
En 2023, selon l’OCDE, l’aide a augmenté dans 14 des 31 pays du CAD et diminué dans les 17 autres : une des raisons de ce recul est souvent liée à la baisse de l’aide aux réfugiés, selon l’OCDE.
« Avec une croissance en ralentissement, et un service de la dette qui augmente, les pays en développement font désormais face à des pressions budgétaires supplémentaires et à un risque accru de surendettement », a observé le secrétaire général de l’OCDE Mathias Cormann, au cours d’une conférence de presse.
A cela s’ajoutent « les défis de long terme comme le changement climatique et l’accroissement des inégalités, qui aggravent ces pressions. Nous devons donc rester concentrés et déterminés à aider les plus vulnérables à atteindre leurs objectifs de développement économique et de croissance », a-t-il ajouté.
Les chiffres définitifs de l’aide publique au développement seront disponibles en décembre, a précisé l’OCDE.
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