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Publié le 19 sept. 2023 à 21:27Mis à jour le 20 sept. 2023 à 19:16
Ambiance tendue au Conseil de sécurité de l’ONU. Avant même que le président ukrainien prenne la parole, mercredi lors d’une réunion spéciale, l’ambassadeur russe Vassili Nebenzia a contesté la légitimité de Volodymyr Zelensky à parler avant les autres chefs d’Etat. « Il y a une solution », a répondu le président de la séance, le Premier ministre albanais Edi Rama : « Vous arrêtez la guerre et le président Zelensky ne prendra pas la parole. »
« La plupart des pays du monde reconnaissent la vérité sur cette guerre. […] Il s’agit d’une agression criminelle et injustifiée de la Russie contre notre nation, qui vise à s’emparer du territoire et des ressources de l’Ukraine », a rappelé Volodymyr Zelensky, à New York pour faire avancer la cause de Kiev face à l’invasion russe.
La veille, à la tribune de l’ONU , il avait exhorté les Etats membres de l’organisation à retenir les leçons de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. « Beaucoup de sièges ici seront bientôt vides si la Russie réussit », a-t-il mis en garde, alors que plus d’une trentaine de pays (dont la Chine, l’Inde ou l’Afrique du Sud) parmi les 193 membres ont préféré rester neutres dans le conflit.
« Tandis que la Russie pousse le monde à la guerre finale, l’Ukraine fait tout pour s’assurer qu’après l’agression russe, personne dans le monde n’osera plus attaquer aucune nation », a assuré Volodymyr Zelensky. « Nous devons être unis pour y parvenir », a-t-il plaidé, critiquant ouvertement, mercredi, le fonctionnement du Conseil de sécurité. « Il est impossible d’arrêter cette guerre, car tous les efforts font face au veto de l’agresseur ou de ceux qui soutiennent l’agresseur », a-t-il jugé.
Instrumentalisation
Pour sa première intervention en personne à l’Assemblée générale de l’ONU depuis l’agression contre son pays, Volodymyr Zelensky avait dénoncé, dans un discours directement en anglais, l’instrumentalisation par la Russie : de l’arme nucléaire, des céréales, de l’énergie mais aussi des enfants dans le conflit – la déportation par la Russie de « dizaines de milliers » d’enfants ukrainiens est « clairement un génocide », a-t-il jugé.
Plus applaudi que la plupart des dirigeants venus à la tribune, au début comme à la fin de son discours d’une quinzaine de minutes, le président ukrainien, en tenue kaki, n’a toutefois pas fait salle comble mardi. Nombre de délégations, qui désertent la salle dès après les premières interventions, n’étaient pas revenues pour l’occasion.
Avec ses entretiens bilatéraux – notamment avec le président brésilien Lula – et par sa présence au Conseil de sécurité, Volodymyr Zelensky espère faire avancer la « Formule de Paix » proposée par Kiev. « D’importants entretiens et consultations ont eu lieu à Hiroshima, à Copenhague et à Djeddah sur la mise en oeuvre de la formule de paix », a-t-il indiqué. Il a annoncé préparer désormais un « Sommet mondial pour la paix ».
Visite à Washington
Les Etats-Unis et les alliés au sein de l’Otan ont appuyé le message de Kiev. « Nous devons nous opposer à cette agression pure et simple aujourd’hui et dissuader d’autres agresseurs potentiels demain », a aussi plaidé mardi Joe Biden, lors du débat général. « Si nous laissons l’Ukraine être démembrée, l’indépendance des nations est-elle encore garantie ? La réponse est non », a-t-il prévenu.
Les Etats-Unis « continueront à se tenir aux côtés du courageux peuple ukrainien qui défend sa souveraineté, son intégrité territoriale et sa liberté », a promis Joe Biden, alors que les difficultés des soldats ukrainiens sur le terrain avivent des critiques, au sein du Congrès, sur le coût du soutien américain. Volodymyr Zelensky doit d’ailleurs se rendre ce jeudi à Washington, au Congrès et à la Maison-Blanche.
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