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(BFM Bourse) – L’autorité de la concurrence britannique a indiqué vendredi qu’elle s’attendait à valider le rachat d’Activision par Microsoft. Ce qui devrait permettre à Ubisoft de récupérer de précieuses licences d’Activision dans la diffusion de jeux en streaming.
C’est un dossier avec un nombre incroyable de tiroirs: le rachat de l’éditeur de jeux vidéo Activision Blizzard par Microsoft. Initiée début 2022, cette transaction à près de 69 milliards de dollars a obtenu l’ensemble des autorisations réglementaires pour être finalisées.
Ou plus exactement toutes sauf une: celle de la Competition and Markets Authority (CMA), l’équivalent britannique de l’Autorité de la concurrence. Cette autorité a vu ses prérogatives s’élargir considérablement avec la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne et a souvent constitué le dernier rempart à de récentes opérations de rachat (comme la fusion Veolia-Suez).
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La CMA bloquait jusqu’à présent le deal entre Activision et Microsoft. Mais, le mois dernier, les deux sociétés ont soumis à l’autorité une concession – ou « remède » dans le jargon du droit à la concurrence – de sorte à lever son veto. Les deux entreprises avaient alors décidé de céder à Ubisoft les droits de « cloud streaming », soit les droits dématérialisés de diffusion en continu de jeux vidéo, des titres d’Activision Blizzard actuel ou à venir dans les 15 ans. Ce, bien sûr, dans le cas uniquement où leurs fiançailles iraient jusqu’au bout.
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La CMA a priori convaincue
Cette mesure doit permettre de lever les doutes de la CMA qui craignait que cette opération porte atteinte à la concurrence sur le marché des jeux dématérialisés.
A priori ce « remède » produit ses effets. Un mois après l’avoir reçu, la CMA a communiqué un premier avis et celui-ci est clairement positif.
« La CMA considère que l’opération restructurée apporte des changements importants qui répondent en grande partie aux préoccupations qu’elle avait exprimées à propos de l’opération initiale au début de l’année », affirme l’autorité. La CMA explique avoir encore quelques craintes « résiduelles » « selon lesquelles certaines dispositions de la vente des droits de diffusion cloud streaming d’Activision à Ubisoft pourraient être contournées, résiliées ou ne pas être mises en œuvre ». Mais elle ajoute que Microsoft a soumis des solutions pour que les conditions de la vente des droits puissent être appliquées.
La CMA va désormais effectuer une consultation sur les remèdes de Microsoft, ce jusqu’au 6 octobre, avant de prendre une décision finale. Mais clairement l’opération est bien partie pour être validée.
En réaction à ces annonces, l’action Ubisoft décolle, prenant 3,5% à 29,19 euros vers 10h30. Ce car la finalisation du rachat d’Activision par Microsoft lui ouvre de belles perspectives avec la récupération des droits « cloud streaming » de très belles licences, comme la franchise « Call of Duty ».
Un deal prometteur
« L’annonce de la CMA est une bonne nouvelle pour Ubisoft, car cela veut dire que le groupe va certainement se renforcer dans le streaming où il existe pour eux un énorme potentiel de croissance, en exploitant des jeux de très grande renommée. Même si on ne connaît pas les termes financiers de l’opération, elle est probablement positive pour Ubisoft », souligne un analyste financier.
Ubisoft n’avait effectivement communiqué aucun montant au sujet de la reprise des droits « cloud streaming » d’Activision. Un paiement initial (« upfront ») aura néanmoins lieu et s’accompagnera des paiements supplémentaires qui seront liés à la performance des jeux, avait indiqué l’entreprise fin août à BFM Bourse.
« Bien que les détails exacts de l’accord n’aient pas été révélés, il est probable qu’Ubisoft ait bénéficié de conditions favorables étant donné les ambitions de Microsoft de conclure l’accord avant la date limite », jugeait alors Deutsche Bank.
En choisissant Ubisoft pour reprendre ces droits, Microsoft évite par ailleurs de renforcer un acteur trop puissant du marché, tel qu’un autre géant américain de la tech.
Les bonnes nouvelles s’accumulent ainsi pour Ubisoft dont l’action avait déjà été portée mardi par l’annonce du bon démarrage du jeu de cours « The Crew Motorfest ». Bien qu’il ne s’agisse pas d’une licence phare du groupe franco-canadien, ce bon démarrage envoie un signe positif quant à l’appétence du marché pour ses jeux, alors qu’Ubisoft sortira dans les prochains mois nombre de jeux « AAA », c’est-à-dire les blockbusters du secteur.
Le gros morceau sera notamment « Assassin’s Creed Mirage » dont la sortie est prévue début octobre. « Avatar: Frontiers of Pandora » débarquera de son côté début décembre. « Prince of Persia: The Lost Crown » est lui prévu le 18 janvier. « Star Wars Outlaw », qui a fait forte impression lors de sa présentation il y a quelques mois, devrait lui sortir au début de l’année 2024.
Cet important catalogue de sorties n’est pas sans risque pour Ubisoft dans la mesure où d’autres éditeurs commercialiseront dans les prochains mois des titres phares et que l’inflation élevée pourrait contraindre les joueurs à limiter leurs achats et à se montrer très exigeants dans leurs choix.
Julien Marion – ©2023 BFM Bourse
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